Système monétaire international, politique de change, Banque centrale, système de l'étalon-or, Bretton Woods
Les politiques de change sont au coeur de vifs débats : euro fort (qui rend nos importations moins chères, mais nos exportations moins compétitives), dollar fort, choix du RU entre l'euro et la livre, crises de change asiatiques, maintien de l'ancrage sur le dollar en Argentine, réévaluation du yuan. La politique monétaire se préoccupe de la valeur interne de la monnaie, et la politique de change de sa valeur externe, mais l'une et l'autre sont liées. L'intégration financière internationale rend le contrôle du taux de change difficile.
[...] Le retour forcé après la guerre est pour partie responsable de la crise des années 30. Les taux de conversion choisis étaient trop élevés (l'or disponible permettait d'obtenir trop peu de monnaie nationale), d'où une pression à baisse sur les prix. Du coup, le système éclate, les pays abandonnent la parité pour pouvoir dévaluer leurs monnaies et stimuler leur économie. Dévaluation et déflation La dévaluation compétitive consiste à agir sur la politique de change en baissant les taux de change de sa monnaie, c'est-à-dire son prix par rapport aux autres monnaies, au-delà de ce qui est nécessaire pour tenir compte des données économiques (croissance, inflation) de son pays, ce qui permet de doper les exportations mais rend les importations plus chères. [...]
[...] Les DTS sont alloués entre les Etats membres en fonction de leur quote-part au FMI (la quote-part est déterminée à l'adhésion en fonction de la position relative du pays dans l'économie mondiale) et permettent de compléter les réserves, ce qui évite d'avoir besoin de se constituer d'importantes réserves en dollar pour prévenir les crises. Les DTS sont échangeables en monnaie clé pour permettre aux pays en déficit de faire face à leurs obligations. Mais en 2011, les DTS ne représentaient que des réserves de change dont on connaît la répartition en devises les réserves de change allouées, ce qui exclut par exemple les réserves chinoises dont on ne connaît pas la répartition). [...]
[...] Les pays attachés à la stabilité de leur monnaie (comme l'Allemagne avec le Deutschmark) ont mieux résisté aux chocs économiques. L'autre solution pour redresser la compétitivité d'un pays est d'utiliser la politique monétaire en créant de la déflation. Cette solution permet de pour conserver une monnaie forte et éviter la spéculation. La France a fait ce choix dans les années 30, sous le gouvernement de Pierre Laval. Les dépenses de l'Etat sont amputées, et le gouvernement impose une réduction des prix de l'électricité et du gaz et des loyers. [...]
[...] Il faut noter que la zone euro a été fortement touchée par la crise alors qu'elle n'avait pas de gros déséquilibre de sa balance courante : le problème était la composition de son actif et de son passif, des investissements peu liquides financés par de l'endettement à court terme. Il ne faut donc pas seulement regarder les déséquilibres des balances courantes, mais aussi la composition de l'actif et du passif de chaque pays ou zone. Un SMI centré sur le dollar n'est plus adapté pour trois raisons. [...]
[...] L'autre solution est de développer les monnaies alternatives que sont l'euro et le yuan. L'euro est déjà internationalisée mais ne peut prétendre rivaliser avec le dollar en tant que monnaie de réserve qu'à condition de surmonter la crise des dettes souveraines. L'ensemble économique qui l'utilise est comparable à l'économie américaine et c'est une monnaie stable. Quant au yuan, les autorités chinoises ont entrepris son internationalisation en 2007, mais pour égaler le dollar il faudrait une libéralisation du compte financier chinois. [...]
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