Depuis la mise en place de la zone euro et la création d'une Banque centrale d'ampleur européenne, la politique monétaire des Etats membres échappe largement aux gouvernements nationaux, réduisant ainsi leurs moyens d'actions sur l'économie.
En effet la Banque centrale, considérée comme la banque des banques commerciales, contrôle à la fois le système bancaire et la masse monétaire, si bien qu'elle est une des institutions incontournables de l'économie comtemporaine (...)
[...] le changement d'orientation des autorités monétaires favorise un changement mode de financement de l'économie Afin de lutter contre l'inflation, la Banque centrale augmente le coût du refinancement bancaire et par conséquent, accroît le coût réel des emprunts bancaires. Or, les agents économiques, largement endettés en ce début des années 1980, ne peuvent plus financer leurs investissements de cette manière. Le développement des marchés financiers à cette même époque, permet aux entreprises de récupérer directement l'épargne des agents à capacité de financement, et ainsi elles évitent les frais importants d'un crédit bancaire devenu onéreux. [...]
[...] Quel impact a-t-elle sur la nature du financement de l'économie ? Si les orientations de la politique monétaire pèsent sur les performances de l'économie, elles semblent également avoir participé à la désintermédiation du financement de l'économie la Banque centrale : acteur incontournable de l'économie contemporaine L'importance de la Banque centrale peut s'apprécier à deux niveaux : non seulement elle possède une certaine capacité à stimuler la croissance économique mais elle peut également contrôler les dérapages inflationnistes. l'activité économique peut être déterminée par la politique monétaire Le système bancaire est dominé par la Banque centrale qui détermine, en grande partie la coût du refinancement des banques de second rang, et donc de manière indirecte le niveau des taux d'intérêt. [...]
[...] La Banque centrale peut ainsi relancer deux des principaux moteurs de la croissance économique. La période des "30 glorieuses" est caractérisée par un dynamisme économique durable et soutenu qui peut être expliqué par une politique monétaire au service de la croissance. En effet jusqu'au début des années 1980 le coût réel du crédit bancaire était très faible voir même nul ce qui facilitait l'achat de biens de consommation et de biens de production. La Banque centrale semble donc bien en mesure de stimuler l'activité économique en facilitant le recours à l'endettement bancaire des agents à besoin de financement. [...]
[...] L'endettement des agents à besoin de financement est facilité par un taux d'inflation relativement conséquent : de dans les années 1960 à plus de 10% dans les années 1970. Les sommes dues aux créanciers perdent de leur pouvoir d'achat au fil de la hausse continue des prix, et ce, au profit des débiteurs. Le coût de l'endettement est alors faible et les crédits deviennent une solution intéressante pour accroître ses capacités de consommation d'investissement. De cette manière le financement par l'intermédiaire d'une banque atteint du total des financements des entreprises en 1975. [...]
[...] La Banque centrale se révèle être un acteur majeur de l'économie. Elle peut agir sur les principaux leviers de croissance économiques, et assurer une certaine stabilité des prix. De plus, les orientations de la politique monétaire sont des variables non négligeables quant à l'évolution de la nature du financement de l'économie, si bien que les autorités monétaires, augmentant le coût de l'emprunt bancaire, semblent être, en partie, à l'origine du phénomène de la " désintermédiation". Cependant en laissant les marchés financiers devenir les créanciers de notre économie, les autorités monétaires pourront-elles toujours garantir la stabilité du système économique ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture