Les risques actuels d'inflation et de déflation à l'échelle mondiale

Résumé du document

Argumentation de Macro-économie sur les phénomènes d'inflation et de déflation dans le monde, et leurs éventuels évolutions/conséquences. La défense de nos économies face à l'inflation, ce mal quasi-éradiqué, ne finit-il pas par se retourner contre elles, à travers un phénomène considéré comme un véritable menace par les économistes, la déflation ?

Extraits

[...] Déterminer les risques actuels d'inflation et de déflation à l'échelle mondiale Jeudi 7 décembre 2006, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé une nouvelle augmentation de son principal taux directeur, passant ainsi à 3,50%. C'est la sixième hausse en l'espace d'un an, qui répond aux exigences de la BCE, et de son président, Jean-Claude Trichet, face aux risques anticipés d'une surchauffe inflationniste. La hausse des prix du pétrole, notamment, explique que ce taux soit arrivé, en cette fin d'année, à son plus haut niveau depuis cinq ans. [...]

[...] Finalement, comme le suppose P.Bezbakh, la faible croissance des pays industrialisés, alliée à cette inflation, ne vont-ellles pas nous conduire vers une nouvelle stagflation ? [...]

[...] Le risque d'une déflation s'en trouve majoré. Par ailleurs, les délocalisations posent un autre problème, en cas de maintien des capacités de production des pays de l'OCDE alors qu'ils investissent parallèlement dans les marchés émergents. Le trop plein d'offre engendré, allié à une baisse de la demande, serait annonciateur d'une déflation difficilement contrôlable, surtout si, à trop se concentrer sur le contrôle de l'inflation, les pays occidentaux méprisent l'anticipation d'une possible déflation. La déflation est risquée aussi parce qu'elle est difficile à prévoir. [...]

[...] Mais, plus loin, c'est bien la mondialisation, et ses effets sur les économies des pays industrialisés, qui réduisent les risques d'une accélération forte de l'inflation, surtout par l'intégration dans le paysage économique mondial des pays émergents, tels que la Chine, l'Inde ou la Russie. En effet, cette nouvelle concurrence permet d'ammoindrir les risques d'inflation dans les pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Face à la menace que représentent les délocalisations, et à l'augmentation massive des importations venant du Sud les entreprises du Nord se doivent de limiter les fluctuations à la hausse des salaires et des prix pour rester compétitifs. [...]

[...] A noter l'exception chinoise, qui allie déflation et croissance. Il faut d'ailleurs faire état du cas de la Chine, et de son jeu dangereux sur les taux de change. En effet, afin de soutenir les exportations et attirer des investissements, les chinois sous-évaluent leur monnaie par rapport au dollar et au yen, malgré les contestations récurrentes de plusieurs grandes économies. Dès lors, les délocalisations peuvent provoquer une déflation, les écarts entre les coûts de production n'étant plus corrigés par le taux de change. [...]