Le caractère récurrent des crises auxquelles sont confrontés les P.E.D (crise du Mexique en 1982, crise asiatique en 1997, crise argentine en 2002) pose avec une grande acuité la question de leur mode de développement.
Les PED peuvent se définir, selon François Perroux, comme les situations où les « coûts de l'homme (alimentation, instruction, santé) ne sont pas couverts ». Ce concept reste cependant flou puisqu'il regroupe des pays économiquement et socialement hétérogènes comme les nouveaux pays industrialisés (NPI), les pays émergents ou encore les pays les moins avancés (PMA) (...)
[...] De fait et malgré les préceptes libéraux, le succès d'une insertion dans le commerce international passe par la mise en place d'une politique structurelle. Il revient aux institutions publiques de redistribuer équitablement les ressources issues de la croissance économique entre les différents acteurs de l'économie. Il convient également de promouvoir une politique de développement à long terme à travers des dépenses en matière d'éducation voire de protéger les industries naissantes comme le soulignait List dès le début du 19eme siècle. [...]
[...] Leurs recettes d'exportation se contractent et compromettent leurs possibilités de financer leur développement futur. Les pays producteurs de matières premières restent soumis à l'évolution de la demande adressée par les PDEM. Dans le même temps, les prix de leurs importations en provenance des pays riches augmentent, ce qui se traduit par une dégradation progressive des termes de l'échange. Il leur faut exporter davantage de produits pour obtenir une même quantité de biens importés ; il s'agit bien d'un appauvrissement, un processus d'endettement se met alors en place. [...]
[...] Cependant la situation actuelle de certains PED montre que la réussite d'une stratégie de développement par insertion dans les échanges n'est pas sans conditions. Il apparaît effectivement que toutes les spécialisations n'ont pas des effets équivalents sur le développement, et les enchaînements vertueux que nous avons décrits ne semblent pas irréversibles et supposent une intervention importante de l'État. Une spécialisation dans des produits primaires, comme pour la plupart des pays de l'Afrique subsaharienne, ne semble pas garantir la réussite du processus de développement. Ainsi par exemple, l'évolution du prix du cacao témoigne de la difficulté des producteurs à assurer leur rémunération. [...]
[...] Ces capacités de financement autorisent de nouveaux investissements porteurs de croissance et de développement. L'exemple coréen illustre parfaitement cette logique. Des efforts importants d'investissements en capital humain et physique expliquent le rattrapage de ce pays, désormais proche des niveaux de développement des PDEM. Source d'une meilleure productivité du travail, les dépenses en matière d'éducation et de formation de la main-d'œuvre augmentent le niveau d'alphabétisation, d'où une maîtrise plus grande de l'accroissement démographique, et servent compétitivité de l'économie, garantissant des débouchés aux produits exportés. [...]
[...] Les inégalités de croissance entre PED ayant des degrés d'ouverture différents semblent évoluer favorablement pour les pays les plus insérés dans le commerce international. Entre la première période (1963-1973) et la dernière (1986-1992), le TCAM des pays très ouverts a baissé de 1 point et de 4,2 points pour les pays modérément fermés. Cette corrélation ouverture sur l'extérieure croissance économique confirme l'analyse des économistes classiques et néo-classiques. Au XIXe siècle en poursuivant l'analyse de Smith, Ricardo a démontré les avantages d'une spécialisation dans la production où un pays dispose d'un avantage comparatif (production pour laquelle son avantage est le plus grand ou son désavantage le plus faible). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture