A l'heure ou l'espoir d'une reprise économique pour l'année 2010 est émise par les spécialistes, et où les marchés financiers semblent avoir stabilisé leur chute, il semble intéressant de s'interroger sur les origines de la crise. Car à l'inverse d'un krach boursier ou immobilier, la période actuelle est un mélange de plusieurs troubles conjoncturels.
A la suite de l'explosion de la bulle Internet, la FED a réduit de manière significative ses taux directeurs de façon à doper les crédits et ainsi relancer la consommation. Comme à chaque fois, la réactivité de la banque centrale américaine a payé et la reprise a eu lieu rapidement. Mais les banques, encouragées par les faibles taux se sont mises à prêter à des ménages peu solvables, en contrepartie d'une prime très élevée : les fameux subprimes (...)
[...] Comme à chaque fois, la réactivité de la banque centrale américaine a payé et la reprise a eu lieu rapidement. Mais les banque, encouragées par les faibles taux se sont mises à prêter à des ménages peu solvables, en contrepartie d'une prime très élevée : les fameux subprimes. Nous allons voir dans un premier temps que cette crise n'est pas à imputer au marché immobilier, mais qu'elle est bien d'origine financière, puis ses conséquences sur la crise économique qui se profilait. [...]
[...] Les banques étant à leur tour devenues méfiantes, les conditions d'accès au crédit se sont durcies pour les entreprises (également les ménages). On peut en juger par l'évolution de l'indice ABX.HE entre janvier 2007 et début 2008 où le spread sur Libor d'une entreprise notée AAA est passé de moins de 1 point de base à plus de 4 points de base (source : markit). Beaucoup d'entreprises ne peuvent donc plus se pourvoir en fonds de roulement auprès des banques et certaines d'entre elles ont du mal à s'endetter à plus long terme, hormis à des taux plus élevés. [...]
[...] Ces créances titrisées offraient un rendement plus élevé à l'investisseur dû à un paiement de taux d'intérêt plus élevé, et donc étaient utilisés pour doper les performances de fonds d'investissement C'est le 17 juillet 2007, jour de l'effondrement de deux fonds d'investissement de la banque Bear Stearns, que le signal de la crise a été donné. Alors pourquoi cet effondrement brutal? Il y a manifestement eu une sous évaluation du risque. Dans un environnement à faible taux, les investisseurs ont recherché des produits rémunérateurs. [...]
[...] Certes, le marché immobilier américain connaissait avant la crise un phénomène de bulle. En observant l'évolution de l'indice S&P Case Shiller Home Prices Index (indice retraçant l'évolution des prix de l'immobilier de particuliers aux Etats-Unis), on constate de 1990 à 2000 une évolution constante des prix, d'environ 15% et de 2000 à mi 2006 une évolution de plus de 40%. Il y avait donc bien une surchauffe. Mais sans cette possibilité pour les ménages peu solvables d'accéder à la propriété par le biais des subprimes, cette hausse violente des prix n'aurait très probablement pas eu lieu. [...]
[...] La crise est donc partie d'une forme de «libéralisation de la tritrisation. Les établissements financiers ont dû alors réintégrer à leur bilan des actifs en raison du risque de crédit, de liquidité, voire même de réputation. Les règles de valorisation ont entraînées des dépréciations à la chaîne, à l'image de Merril Lynch qui le 23octobre 2007 annonçait une dépréciation de 8.4 Milliards de dollars, ou Citigroup pour 9,8 Milliards quelques jours plustard. Ces chiffres entraînent une aversion des investisseurs, ces derniers craignant les faillites d'établissements bancaires, le climat de confiance qui régnait se dissipe alors totalement. [...]
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