La nouvelle théorie du commerce international apparaît à la fin des années 1970 et cristallise une insatisfaction répandue des économistes devant la faible capacité de l'ancienne théorie à expliquer les caractéristiques du commerce international. L'ancienne théorie n'est pas un corps unique, mais rassemble deux piliers de la théorie traditionnelle, à savoir, l'analyse de David Ricardo en 1817 et la théorie H.O.S (Heckscher- Ohlin- Samuelson). La nouvelle théorie va vouloir abandonner l'hypothèse de la concurrence parfaite, hypothèse qui était au centre de la théorie traditionnelle, pour se concentrer davantage sur les marchés imparfaits. En effet, la nouvelle théorie du commerce international peut se définir comme une approche des échanges mondiaux mettant l'accent sur ces deux aspects absents de la théorie traditionnelle : les marchés imparfaits et les rendements croissants. De plus, cette nouvelle théorie du commerce international met en avant le caractère souhaitable de l'intervention publique sur les flux commerciaux. Ainsi, en considérant le fait que cette nouvelle théorie du commerce international soit née d'une insatisfaction quant aux explications données par la théorie traditionnelle, nous pourrions nous demander quels sont les éléments d'explication apportés par cette théorie aux échanges internationaux qui se différencient de l'ancienne théorie, leur application théorique mais aussi pratique, ainsi que les outils utilisés. Il s'agit donc de réfléchir sur les apports et limites de cette nouvelle théorie concernant l'explication du commerce international.
[...] Marshall en 1879 dans Economics of Industry. De même, une autre limite inhérente à cette nouvelle théorie réside dans ses hypothèses de modélisation. En effet, celles-ci pourraient être remises en question à la vue d'autres modèles comme celui de Lancaster qui modifie le comportement des consommateurs. En prenant pour base l'oligopole de Cournot à la place de celui de Bertrand, les recommandations politiques s'avèrent différentes, l'une recommandant une taxation sur les importations quand l'autre insiste sur une taxation des importations. [...]
[...] De plus, cette nouvelle théorie du commerce international met en avant le caractère souhaitable de l'intervention publique sur les flux commerciaux. Ainsi, en considérant le fait que cette nouvelle théorie du commerce international soit née d'une insatisfaction quant aux explications données par la théorie traditionnelle, nous pourrions nous demander quels sont les éléments d'explication apportés par cette théorie aux échanges internationaux qui se différencient de l'ancienne théorie, leur application théorique mais aussi pratique, ainsi que les outils utilisés. Il s'agit donc de réfléchir sur les apports et limites de cette nouvelle théorie concernant l'explication du commerce international. [...]
[...] Or, il a été observé que le commerce se développe le plus entre nations très peu différenciées les unes des autres. De même, une autre observation empirique ne cadre pas avec la conception de la théorie traditionnelle, à savoir, la spécialisation internationale. En effet, des études montrent que le commerce intrabranche n'a fait qu'évoluer depuis les années 1980 dans les pays développés. (Le commerce intrabranche représente l'importation et l'exportation d'un même produit.) Enfin, la théorie traditionnelle ne prend pas en compte les firmes multinationales puisque seules les nations sont celles qui échangent selon elle, or, pendant les années 1980, les échanges entre filiales de firmes multinationales représentent plus d'un tiers du commerce mondial de marchandises. [...]
[...] En 1979, Paul Krugman écrit un article sur le rôle de la différenciation des produits dans l'explication des échanges internationaux. Puis, en 1985, Paul Krugman et Helpman présentent dans un ouvrage l'ensemble des apports de la nouvelle théorie. Mais peut-on parler d'une réelle nouveauté des apports de cette nouvelle théorie ? Les apports de la nouvelle théorie L'apport théorique de la nouvelle théorie du commerce international est indéniable au sens où celle-ci a permis l'émergence de nouveaux thèmes comme la politique industrielle et commerciale stratégique, l'analyse du commerce international de produits différenciés ainsi que l'explication de la multinationalisation des firmes. [...]
[...] Ceci nous amène à comprendre que le fonctionnement de l'économie internationale ne peut se percevoir qu'en étudiant au préalable ce qui se passe à l'intérieur des nations. Ainsi, la spécialisation internationale ne peut être expliquée qu'à partir des spécialisations locales, ce qui est un apport décisif quant à l'enrichissement de l'analyse de la théorie traditionnelle. Les limites de cette nouvelle théorie Le défaut essentiel que l'on pourrait attribuer à cette nouvelle théorie du commerce international est le fait que sa nature même l'empêche, de fait, d'élaborer des propositions générales, comme il était pourtant possible de le faire avec la théorie H.O.S qui expliquait la spécialisation internationale à partir de dotations relatives en facteurs (capital, travail, terre.) En effet, l'étude de marchés imparfaits amène à prendre en compte les marchés les plus divers tels que le monopole, les oligopoles, duopoles. [...]
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