Depuis le milieu des années 70, certains pays notamment d'Asie et d'Amérique Latine, les nouveaux pays industrialisés (NPI), connaissent une forte croissance économique qui s'est accompagnée d'une modification radicale de leur balance commerciale. De pays spécialisés dans l'exportation agricole, ils sont devenus des exportateurs de produits manufacturés à haute valeur ajoutée, voire des leader en matière de haute technologie. Ainsi la spécialisation internationale n'est pas un état donné et statique. La spécialisation internationale désigne la répartition de la production des biens et services entre différents pays et zones du monde, lesquels ne fabriquent qu'une partie de cette gamme de production, et importent le reste. Les pays peuvent évoluer dans leur spécialisation. Un tel constat amène à revoir les théories classiques de la spécialisation internationale, dont les pères sont Smith et Ricardo. Ceux-ci posent en effet comme données les « dotations en facteurs de production » (terre et travail) qui déterminent la spécialisation.
Or de nouvelles théories et analyses de la spécialisation tentent de rendre compte de l'existence d'une dynamique de la spécialisation internationale, et de la possibilité qu'ont les pays, et même à moindre échelle les entreprises, de provoquer une mutation de la balance commerciale.
Comment a été dépassée l'analyse classique d'une spécialisation immuable, et quelles sont les limites des nouveaux modèles et des nouvelles dynamiques observées ?
[...] Il sera par la suite spécialisé dans une production de biens intensifs en travail hautement qualifié. Une telle analyse répond au paradoxe de Léontieff. Cet économiste avait en effet constaté que, contrairement à ce que l'on pourrait attendre, les Etats-Unis importaient plus de produits intensifs en capital et exportaient davantage de produits riches en facteur travail. Ceci semblait paradoxal pour un pays industrialisé (donc fortement doté en capital), mais peut s'expliquer par le fait que les Etats-Unis exportent des produits intensifs en travail hautement qualifié. [...]
[...] Krugman approfondit par la suite cette théorie, en expliquant que la supériorité du Nord par le Sud est constamment menacée par le transfert technologique et ne peut être maintenu que par une innovation constante. L'importance de l'éducation, de l'innovation, des investissements en capital met en relief le rôle des entreprises et de l'Etat dans la mise en place d'une dynamique de la spécialisation. Cependant celle-ci génère des inégalités parfois plus qu'elle ne les résout. II) . Permettre d'envisager une dynamique dans la spécialisation a. [...]
[...] Ainsi la spécialisation internationale n'est pas un état donné et statique. La spécialisation internationale désigne la répartition de la production des biens et services entre différents pays et zones du monde, lesquels ne fabriquent qu'une partie de cette gamme de production, et importent le reste. Les pays peuvent évoluer dans leur spécialisation. Un tel constat amène à revoir les théories classiques de la spécialisation internationale, dont les pères sont Smith et Ricardo. Ceux-ci posent en effet comme données les dotations en facteurs de production (terre et travail) qui déterminent la spécialisation. [...]
[...] Les approches néofactorielles et néotechnologiques, mettent l'accent sur les nécessaires investissements en capital humain et technologique afin d'introduire une dynamique dans la spécialisation. Or ceux-ci sont évidemment beaucoup plus difficiles dans les pays les moins riches. Les théories de la spécialisation internationales sont donc un outil clé pour comprendre la structure des échanges mondiaux, mais aussi leur évolution. En fonction notamment des dotations initiales en facteurs de production, des volontés étatiques, et du dynamisme des entreprises cette spécialisation peut en effet évoluer. [...]
[...] Rôle des entreprises, de l'Etat dans une mutation des rapports commerciaux L'évolution de la spécialisation internationale ne se fait pas de manière exogène. Elle dérive d'une volonté des entreprises ou de l'Etat, mais aussi des diverses révolutions industrielles et des mutations de la consommation. La création d'avantages par les entreprises domestiques, de même que le flux intra-branche ne sont envisageables que dans une économie de concurrence imparfaite. Dès lors l'innovation ou la politique de prix bas peut fournir à une entreprise un avantage comparatif sur le marché international. [...]
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