« La mondialisation au-delà des mythes » sous la direction de Serge Cordellier

Résumé du document

Née de l'explosion des interdépendances, la mondialisation a reformulé l'ensemble des problèmes actuels, qu'ils soient politiques, économiques ou sociaux, en leur conférant une dimension mondiale. Cette dimension n'aborde pas les autres aspects régionaux, nationaux, locaux de ces questions, mais impose de nouvelles contraintes et une nouvelle appréhension des crises qui frappent la scène mondiale. La mondialisation au-delà des mythes, recueil d'articles sous la direction de Serge Cordellier, responsable de la rédaction de l'annuaire économique et géopolitique L'Etat du monde, tente de démontrer qu'il existe un « discours de la mondialisation » où chacun puise à sa guise, selon ses grilles d'analyse et ses objectifs. Nous centrerons l'analyse dans un premier temps sur l'ampleur et le rôle des firmes multinationales, puis, dans un second temps, nous verrons l'évolution du rôle de l'Etat au sein de la mondialisation et nous nous demanderons si l'on peut encore parler d'« Etat-nation »...

Extraits

[...] La mondialisation oblige ainsi à reformuler l'ensemble des problèmes politiques, économiques et sociaux en leur conférant une dimension planétaire. La question est de savoir si les Etats seront capables d'instituer entre eux des solidarités positives fondées sur un partage équitable des richesses (ce qui impliquerait un sacrifice des pays riches) et des transferts de souveraineté vers une organisation mondiale, toutes choses qui sont en fait loin d'être réalisées, comme tente de le montrer l'ouvrage de Serge Cordellier. Conclusion La mondialisation marque l'unité de l'espace, un enchevêtrement de réseaux de plus en plus denses, mais pénétrant de manière très inégale les différentes parties du monde. [...]

[...] La mondialisation implique la recherche de mécanismes de sécurité collective. Cette porosité résulte tant de la pression physique des flux que du choix de la quasi-totalité des Etats de s'ouvrir le plus possible à ces flux sans l'apport desquels il ne saurait y avoir d'enrichissements. Or la plus parfaite des sécurités ne requiert-elle pas la fermeture hermétique de l'espace national ? Mais se fermer, n'est-ce pas se condamner à l'appauvrissement et au sous-développement ? Par ailleurs, la mondialisation ou plutôt tout ce qu'elle véhicule à l'aube du XXIème siècle déstabilise de manière désordonnée la mission de défense nationale. [...]

[...] Epargne sans frontières, 53-54. Cordellier, S. (sous le dir. Le nouvel état du monde idées forces pour entrer dans le XXIè siècle, La Découverte, Paris 1999. Ohmae K., De l'Etat-nation aux Etats-régions, Dunod, Paris 1996 (trad. de The End of the Nation-State, the Free Press, New York, 1995). [...]

[...] La mondialisation au-delà des mythes Sommaire Introduction 1. Le rôle des entreprises dans la mondialisation Avènement d'un espace mondial de compétition La terre entière comme terrain de déploiement des firmes L'entreprise globale, un projet plus qu'une réalité 2. Peut-on encore parler d'« Etat-nation ? La sécurité La législation La solidarité Conclusion Bibliographie Introduction Née de l'explosion des interdépendances, la mondialisation a reformulé l'ensemble des problèmes actuels, qu'ils soient politiques, économiques ou sociaux, en leur conférant une dimension mondiale. Cette dimension n'aborde pas les autres aspects régionaux, nationaux, locaux de ces questions, mais impose de nouvelles contraintes et une nouvelle appréhension des crises qui frappent la scène mondiale. [...]

[...] En 1996, Ford mobilisait un PNB comparable à celui de la Norvège. Le chiffre d'affaire de Samsung était supérieur au PNB du Portugal. Les 350 premières industrielles rassemblent un chiffre d'affaire cumulé de plus de la moitié du PNB mondial : ce sont les empires des XXème et XXIème siècles. Elles emploient directement 73 millions de personnes dans le monde et certainement autant de façon indirecte L'entreprise globale, un projet plus qu'une réalité Toutes ces évaluations du poids des firmes multinationales sont très approximatives. [...]