Notes rédigées sur le chapitre "Le développement économique" de l'ouvrage Pakistan, la quête de l'identité, de Max-Jean Zins. Bonne synthèse en ce qui concerne la libéralisation et les difficultés économiques du Pakistan.
[...] L'analyse de la concentration urbaine du Pakistan fait apparaître un clivage très net entre les deux provinces du Sind et du Pendjab d'une part, et le reste du pays d'autre part, dans la mesure où 90% de la population urbaine du Paki vit dans ces deux provinces. Le Pendjab est, de loin, la province la plus urbanisée du pays, mais aussi la plus harmonieusement urbanisée sur le plan démographique. Cette région, la plus riche sur le plan agricole, est aussi la plus développée dans les domaines du secteur secondaire et tertiaire. C'est là que se développent les nouvelles couches moyennes pakistanaises, rurales et urbaines. Il n'existe aucune véritable planification du territoire ou de l'économie au Paki. [...]
[...] Il en résulte une forte dépendance de son économie à l'égard de l'étranger, que ce soit les Etats-Unis ou les grandes institutions financières internationales (Banque mondiale, FMI). 1990's : l'aide extérieure finance le quart des investissements réalisés au Pakistan. Le phénomène s'est accru et le Paki est aujourd'hui aspiré par la spirale de l'endettement. Une économie fragile L'agriculture pakistanaise demeure un secteur essentiel de l'activité économique. Si elle contribue pour moins de 30% à la formation du PNB, elle emploie en de la main-d'œuvre en Inde), et participe avec sa filière textile aux 2/3 des exportations. [...]
[...] Nouvelles lois adoptées visent à réduire la supercifie des propriétés en fixant un plafond d'occupation des sols. Terres doivent être redistribuées au propriétaires les plus petits, mais déjà suffisamment riches pour pouvoir les racheter. On espère ainsi susciter l'émergence d'une paysannerie moyenne ayant intérêt à rationaliser ses techniques de production et de gestion pour bien vivre des produits qu'elle écoulera sur les marchés, à des prix rémunérateurs. La réforme a des conséquences en zone irriguée, mais est appliquée sans grande conviction. Le Premier ministre Ali Bhutto la relance dans les 1970's. [...]
[...] La pays s'est créé dans l'urgence : les régions les plus industrielles sont tombées dans l'escarcelle indienne et celles Paki n'ont que des matières premières textiles et agricoles qu'aucune entreprise n'est en mesure de traiter de façon moderne. En 1947, le Paki occidental produit du coton et le Paki oriental est le plus grand producteur de jute du monde. Ni l'un ni l'autre n'a d'industries : quelques filatures de coton, quelques raffineries de sucre, quelques usines de transformation de thé. La majeure partie des matières premières est transformée dans les régions de Bombay et Calcutta. En 1947, la deuxième puissance économique du sous-continent indien ne dispose pas des moyens de son indépendance. Deux conséquences en découlent. [...]
[...] malgré ses limites, la réforme accélère au bout du compte la transformation capitaliste de l'agriculture pakistanaise sur laquelle, à partir du milieu des 1960's, peut s'enclencher une révolution verte en zone irriguée, autrement dit son industrialisation par l'apport systématique d'engrais, de semences performantes, accompagnant l'apparition de tracteurs et pompes à eau. Mais toujours énormes inégalités sociales. L'industrie, quasi-inexistante en 1947, est de création récente. Aujourd'hui : PNB. Le changement est significatif, et la concentration de la richesse dans les mains de quelques grands groupes familiaux est considérable. Milieu 1960's : une dizaine de familles dominent de la production industrielle moderne. Depuis une quinzaine d'années, le tissu industriel pakistanais tend à se diversifier. La petite et moyenne entreprise étend peu à peu ses activités. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture