Mondialisation, Inde, division internationale du travail, modèle nehruiste, économie indienne
A partir de la décennie 1980, l'Inde choisit d'abandonner sa stratégie de développement autocentrée pour s'insérer dans la nouvelle division internationale du travail qu'entraîne la troisième mondialisation. Pourquoi ?
Au total, l'Inde a répudié le modèle nehruiste qui l'avait guidée à ses débuts. Mais elle l'a fait à sa façon, qui préfère la réforme à la rupture : il est dans la nature d'une démocratie de rechercher le compromis et « le génie de l'Inde » est d'harmoniser les contraires – les strates se superposent au fil du temps. Le changement fut donc plus lent qu'en Chine.
Cela dit, l'économie indienne n'ayant jamais été totalement collectivisée et autarcique avait aussi moins de chemin à parcourir pour s'adapter à la mondialisation.
[...] *Les retro-transferts sont en augmentation et représentent + de du PIB. III/ Inde : retour sur l'Asie A/L'Inde en Asie du sud 1-Une encombrante prééminence sur ses voisins proches, les relations Inde-Asie sont régies par des données physiques : -caractère central du territoire d'Asie du sud) de la pop, du PNB cumulé, des IDE et des échanges intrarégionaux. -supériorité militaire (voie nucléaire, seul le Pakistan essaye de rivaliser) -rôle diplomatique et de sécurité 2-Des frontières stratégiques sous-continentales : -vision terrestre des menaces (guerre contre Pakistan et contre la Chine) -mais dimension océanique réévaluée (protection des voies de navigation : 95% du commerce indien passe par bateau) -arme nucléaire pour équilibrer les pouvoir de la Chine (mais souvent perçue par ses voisins comme une menace hégémoniste) 3-Un ancrage + ou – affirmé : Oscille entre être une puissance régionale affirmée avec des ambitions internationales OU être une puissance globale avec des intérêts régionaux. [...]
[...] *programme nucléaire (poids diplomatique) Les voies de l'affirmation : *au départ : indépendance et non-alignement *après 91 diverses formes d'affirmation : -‘doctrine Gujral' diplomatie graduelle par cercles concentriques (Etats voisins puis Asie, MO, Océan Indien puis ) -option d'un mode multipolaire (et acceptation de la relative domination des EU, pas d'affrontements) II Une adaptation prudente Les prémices Réforme du modèle nehruiste graduelle. 1ère mesures de libéralisation sont prises par Indira Gandhi après 1980 (contrôles sur le secteur privé sont allégés, importations de biens d'équipement et investissement étranger facilités ) stimuler l'économie : le PNB /an entre 1981 et 1990. Mais ne peut empêcher : aggravation du double déficit (budget de l'État fédéral, balance des paiements). [...]
[...] Cela dit, l'économie indienne n'ayant jamais été totalement collectivisée et autarcique avait aussi moins de chemin à parcourir pour s'adapter à la mondialisation. B/Les vecteurs d'influence : 1-La mondialisation de l'éco indienne : *libéralisation et ouverture (moins de 25% de tarifs douaniers en 2005) *augmentation des exportations à un rythme + élevé que le reste du monde. *accueil des investissements étrangers dès la réforme de 91 (100M $ IDE avant 35 Mds today) *champions nationaux (Tata Steel, Tata Tea et Tata acquièrent les majors européens) 2-La diaspora indienne : de 20M d'individus d'1 M dans 6 pays : RU, EU, Afrique du Sud, Arabie Saoudite) *2grandes vagues d'émigration : -1ère =abolition de l'esclavage dans les colonies Britanniques1834 *2ème = 60ies, l'élite formée part s'installer dans les métropoles, et MO moins qualifiée part dans pays du Golfe après le 1er choc pétrolier. [...]
[...] Depuis : rupture avec la voie indienne par le gouvernement de Narasimha Rao -coupes budgétaires - dévaluation de la roupie (stimuler exporta°) - importa° en l'absence d'offre domestique -monopole public est aboli (limité à 8 secteurs stratégiques.) -déréglementation + libéralisation des échanges extérieurs Puis fin 90ies-taxes douanières diminuent -roupie devient convertible MAIS le BJP mettait exclusivement l'accent sur les réussites économiques de « l'Inde qui brille » (« shining India») Dès 2004 retour au pouvoir du Congrès « réformes à visage humain » (nécessaire accompagnement social de la libéralisation) Rien n'indique, volonté de retour en arrière La libéralisation se poursuit CONCLUSION de la période 80-2004 Au total, l'Inde a répudié le modèle nehruiste qui l'avait guidée à ses débuts. Mais elle l'a fait à sa façon, qui préfère la réforme à la rupture : il est dans la nature d'une démocratie de rechercher le compromis et « le génie de l'Inde » est d'harmoniser les contraires – les strates se superposent au fil du temps. Le changement fut donc plus lent qu'en Chine. [...]
[...] -La méfiance envers les Etats voisins n'a jamais disparue (conflit sino-indien 1962) -préférence pour la gestion bilatérale (faible intérêt pour L'association de Coopération Régionale en Asie du Sud crée en 1985) B/La reconquête d'une visibilité sur le continent asiatique 1-A la recherche d'une nouvelle visibilité : *rôle dirigeant dans le soutien diplomatique aux luttes anticoloniales (aide Indonésie 49) *Conférence de Bandung (1955), apogée d'une solidarité afro-asiatique . Inde marginalisée par la domination chinoise et relations avec URSS dès MAIS intégration ASEAN en 96, appui des coopérations transrégionales *décrispation des relations avec la Chine depuis le tracé de la frontière commune et l'accord sur le statut du Tibet. [...]
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