La « fuite des compétences » ou « Brain Drain », est une forme d'émigration favorisée par les politiques de séduction menées par les pays du Nord pour attirer les travailleurs qualifiés. Aujourd'hui, ce phénomène mondial frappe le continent africain, où il pose un grave problème de développement. Les principaux pays de départ sont l'Afrique du Sud, l'Éthiopie, le Nigeria, le Ghana, l'Égypte et le Soudan . L'Afrique subsaharienne a le taux le plus élevé de mobilité vers l'étranger soit 5,9%, ce qui représente environ trois fois la moyenne mondiale. Dans cette région, un étudiant sur seize étudie à l'étranger. Le Zimbabwe, par exemple, compte le groupe le plus important d'étudiants à l'étranger (17 000), avant le Nigeria (15 000), le Cameroun (15 000) et le Kenya (14 000) . Quant aux pays d'accueil, les pays développés du Nord (États-Unis, Canada, Australie, France, Royaume-Uni) sont principalement convoités par les populations africaines qualifiées, néanmoins les grands pays émergents tels que la Chine, l'Inde et le Brésil exercent, de plus en plus, leur pouvoir d'attraction sur les élies africaines.
[...] En ce qui concerne les compétences non universitaires le chômage est la cause principale de déplacement. Pour les cadres en formation l'émigration est motivée par la recherche d'une bonne formation universitaire ou postuniversitaire qui, très souvent, n'est pas dispensée dans le pays. Pour les cadres déjà formés le départ est justifié par la recherche de meilleures conditions de travail et d'épanouissement Cette catégorie concerne davantage les enseignants d'université et les professionnels de la santé, qui sont confrontés dans leur pays aux équipements vétustes et obsolètes des lieux de travail. [...]
[...] Les étudiants africains représentent de la part des étudiants étrangers en Chine. La majorité de ces étudiants font des études de langue chinoise, convaincue que cela leur permettra d'avoir de meilleures perspectives sur le marché du travail, étant donné qu'un grand nombre de compagnies chinoises se sont implantées en Afrique. Durant le Sommet de Beijing, le premier ministre Wen Jiabao s'est engagé à offrir 2000 à 4000 bourses supplémentaires par an d'ici 2009[6]. Concernant l'Inde et l'Amérique latine, un exode des cerveaux s'opère aussi en direction de ces pays, mais faute de données, nous n'avons pu évaluer l'ampleur de ce mouvement. [...]
[...] En premier lieu, il est nécessaire de considérer la perte en capital humain. Selon l'Organisation Internationale pour les Migrations le nombre de scientifiques africains, actuellement en Afrique, est évalué à ce qui représente seulement de l'effectif mondial alors qu'ils sont au service d'une population de plus de 600 millions de personnes. L'Association Médicale sud-africaine a estimé qu'en 2002, au moins 5000 médecins sud-africains sont partis à l'étranger[9]. Treize pays africains sont affectés par la fuite des cerveaux médicale et souffrent d'une pénurie des soins sanitaires particulièrement sévère, alors qu'ils font partie des régions où l'espérance de vie est la plus faible au monde[10]. [...]
[...] Quant aux pays d'accueil, les pays développés du Nord (États- Unis, Canada, Australie, France, Royaume-Uni) sont principalement convoités par les populations africaines qualifiées, néanmoins les grands pays émergents tels que la Chine, l'Inde et le Brésil exercent, de plus en plus, leur pouvoir d'attraction sur les élites africaines. Après un bref aperçu de l'ampleur de la migration internationale des cerveaux africains, nous définirons les causes de ces déplacements pour finalement, en établir les conséquences sur le développement des pays d'origine. Quoiqu'imparfaites à bien des égards, certaines estimations sont fort éclairantes sur l'ampleur du Brain Drain en Afrique. Selon la Commission économique pour l'Afrique (CEA) spécialistes africains hautement qualifiés ont quitté le territoire entre 1960 et 1989. [...]
[...] La fuite des compétences en Afrique La fuite des compétences ou Brain Drain est une forme d'émigration favorisée par les politiques de séduction menées par les pays du Nord pour attirer les travailleurs qualifiés. Aujourd'hui, ce phénomène mondial frappe le continent africain, où il pose un grave problème de développement. Les principaux pays de départ sont l'Afrique du Sud, l'Éthiopie, le Nigeria, le Ghana, l'Égypte et le Soudan[1]. L'Afrique subsaharienne a le taux le plus élevé de mobilité vers l'étranger soit ce qui représente environ trois fois la moyenne mondiale. [...]
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