L'Iran fut une étape de la Route de la Soie terrestre et ses ports sur l'Océan Indien en étaient des escales maritimes. Plus récemment, au cours des 19e et 20e siècles, l'Iran fut l'objet de convoitises, en particulier par la Grande-Bretagne et la Russie. La Révolution de 1979 et l'instauration de la République islamique ont isolé l'Iran diplomatiquement, du moins un premier temps, mais qu'en est-il commercialement ? L'Iran est-il isolé ou bien intégré dans le système économique international ?
Si les Etats-Unis ont imposé nombre d'embargos et de lois limitant les échanges avec l'Iran, les autres pays occidentaux ou asiatiques n'ont pas suivi ces mesures. Quels sont donc les partenaires commerciaux de l'Iran ? Quelle est la nature et l'intensité de ses échanges commerciaux ? Quelles sont les particularités de l'économie iranienne, ses faiblesses naturelles et celles issues de sa gestion par le pouvoir politique ?
C'est ce que nous nous proposons de voir, en étudiant en premier lieu la structure et l'évolution de la balance commerciale iranienne ; puis les faiblesses issues du caractère rentier de son économie, fondée principalement sur l'exportation d'hydrocarbures, des politiques de réduction des importations, et de la législation sur les investissements directs étrangers ; enfin nous verrons l'avancée timide mais progressive vers une libéralisation économique, avec les réformes tentées et les organisations économiques régionales dont l'Iran est membre, et dans lesquelles elle tient une place majeure.
[...] - L'embargo américain : Depuis l'embargo, décidé par les autorités américaines en mars 1995, les échanges entre les deux pays se sont arrêtés dans le sens Iran > Etats-Unis. Les derniers enlèvements de pétrole par les compagnies américaines ont eu lieu en juin 1995. A cette date, les Américains étaient selon les mois le premier ou le deuxième client de l'Iran et le premier importateur de pétrole avec des quantités s'élevant entre et barils/jour. Par contre, les exportations de produits américains vers l'Iran se sont maintenues, en quantité réduite, par l'intermédiaire de pays tiers. [...]
[...] Quelles sont les particularités de l'économie iranienne, ses faiblesses naturelles et celles issues de sa gestion par le pouvoir politique ? C'est ce que nous nous proposons de voir, en étudiant en premier lieu la structure et l'évolution de la balance commerciale iranienne ; puis les faiblesses issues du caractère rentier de son économie, fondée principalement sur l'exportation d'hydrocarbures, des politiques de réduction des importations, et de la législation sur les investissements directs étrangers ; enfin nous verrons l'avancée timide mais progressive vers une libéralisation économique, avec les réformes tentées et les organisations économiques régionales dont l'Iran est membre, et dans lesquelles elle tient une place majeure. [...]
[...] Conclusion : D'après le FMI, la politique économique iranienne revient à une forme de développement autocentré (hors pétrole et pétrochimie), soutenable au regard de la population (66 millions d'habitants) et de son pouvoir d'achat. Cependant il est nécessaire pour les autorités iraniennes de développer le secteur non pétrolier pour absorber l'arrivée chaque année de à nouveaux demandeurs d'emplois, qui suppose le développement d'importations de biens d'équipements destinés à doter le pays des infrastructures nécessaires. Mais la situation économique de l'Iran reste structurellement très vulnérable, et le fragile répit accordé par la bonne forme du secteur pétrolier devrait être mis à profit par les autorités pour engager les réformes indispensables au développement à long terme du pays. [...]
[...] - L'Economic Cooperation Organization créé en 1985 par l'Iran, le Pakistan et la Turquie pour promouvoir la coopération économique, technique et culturelle entre les trois pays. En 1992 l'ECO s'élargit à 10 membres (avec l'entrée de l'Afghanistan, l'Azerbaïdjan, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, le Turkménistan, et l'Ouzbékistan), et depuis 1996 une impulsion plus forte est donnée à la coopération économique. Ses objectifs sont l'expansion des relations commerciales, l'amélioration de l'environnement économique pour créer une croissance soutenue, et la consolidation des liens culturels et spirituels. [...]
[...] La comptabilisation des exportations pétrolières étant absente dans les statistiques des Douanes iraniennes, il est cependant possible de penser en recoupant les données disponibles que le premier client de l'Iran reste le Japon, que suivent la Corée du Nord, l'Italie et la France. Sources : FERI, CHELEM, Calculs DREE Evolution : A la sortie de la guerre contre l'Irak en 1989, l'Iran a connu une croissance annuelle moyenne de entre 1989 et 1994 (période du Premier Plan Quinquennal), produite surtout par une forte consommation. Cela se traduisit par une hausse des importations et un déficit croissant de la balance commerciale : ce déficit égal à 367 millions de $ en 1989 atteignit 6,5 et 3,4 milliards de $ en 1991 et 1992. [...]
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