Normes, commerce international, conditions de travail, normes sociales, mondialisation
Les maquiladoras sont des entreprises mexicaines qui bénéficient d'avantages fiscaux (elles peuvent ainsi importer sans droits de douane des machines, des matières premières et des pièces détachées pour assembler des produits destinés ensuite exclusivement à l'exportation). Elles bénéficient aussi d'une faible législation du travail ce qui permet de verser des salaires très bas et d'imposer des conditions de travail similaires à celles qui prévalaient dans l'industrie en Europe il y a un siècle. La complaisance des autorités locales favorise la corruption, ainsi que la répression anti-syndicale, les abus et les violences en tout genre.
[...] DÉBAT : Faut-il imposer des normes dans le commerce international ? I. Mondialisation et conditions de travail Question 1 Quelles sont les conséquences de la mondialisation sur les conditions de travail dans les exemples présentés dans les documents et 3 ? Construisez un tableau que vous compléterez avec vos réponses colonnes : Personnes concernées ; 3 lignes : Lieu ; Produit ; Conditions de travail). Ce tableau permet de rappeler succinctement les conditions de travail de la partie la plus pauvre des salariés du tiers monde (notamment enfants et femmes) : 1. [...]
[...] En effet, aujourd'hui, se sont d'abord et avant tout, les populations des nations occidentales qui bénéficient de la faiblesse de coût du travail dans les PED. Nous pouvons acheter les produits importés d'autant moins cher que les conditions de travail et de rémunérations sont faibles dans les PED. Exiger la mise en place d'une clause sociale internationale, à moins de s'enferrer dans une logique protectionniste refusant le développement des PED, c'est aussi accepter les conséquences d'un nouveau partage des richesses créées qui passe par une modification des prix. [...]
[...] C'est pourquoi, elles ont été contraintes d'adopter des codes de bonnes conduites en matière sociale et de veiller à leur respect. Toutefois, se pose la question du respect des codes de bonnes conduites. Qui effectue le contrôle ? Jusqu'à présent se sont les FMN qui assurent la charge de surveillance. Juge et partie : quelle fiabilité accorder à cette surveillance ? Le respect des normes sociales pose la question de la création d'organismes de contrôle indépendants, capable à la fois de surveiller et de sanctionner. [...]
[...] La déréglementation maritime (doc. procède du même phénomène. Désormais, comme le souligne François Ruffin dans son article : Une déréglementation sans limites . Naufrage industriel pour la marine marchande Le Monde diplomatique, novembre 2005, les deux tiers environ de la flotte mondiale sont enregistrés sous des pavillons de complaisance, dans des États et micro-États (le Panamá, les Bahamas, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, etc.) qui les exonèrent de toute législation sociale et fiscale navires battaient pavillon français en 1970, ils ne sont plus que 110 au registre métropolitain Cette déréglementation maritime favorise l'emploi d'une main-d'œuvre de moins en moins rémunérée en provenance du monde entier. [...]
[...] Pendant longtemps, elles ne se sont pas vraiment préoccupées du sort des salariés qu'elles employaient ou qu'elles contribuaient à faire travailler (cf. film de Michael Moore, The Big One et l'interview du PDG de Nike qui semble découvrir l'existence du travail des enfants dans les entreprises sous-traitantes de la FMN). C'était sans compter l'action des ONG et leur montée en puissance sur la scène internationale. Mouvements de consommateurs, syndicats, défenseurs des droits de l'homme dénoncent haut et fort l'exploitation de la main- d'œuvre des pays en développement et la responsabilité des FMN. [...]
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