L'alternance de phases A (croissance) et de phases B (récession), théorie introduite par Kondratiev, caractérise les évolutions de la croissance au cours du XXème siècle. En effet, des schémas similaires se retrouvent dans les périodes de croissance du début du siècle et des années 90 : augmentation des échanges, essor des investissements, baisse du chômage et augmentation des profits par les entreprises les caractérisent. D'autre part, ces périodes sont arrêtées par un dérèglement du système ou un changement de son organisation : c'est la crise et l'entrée dans une phase B. Pourtant, il serait faux de dire que la croissance est uniforme au XXème siècle. Elle présente des caractéristiques propres à chaque époque et de fait, à la fin du siècle, il convient plus de parler d'économie de chocs que d'économie cyclique. Ainsi, il conviendrait de dire que s'il existe d'évidentes analogies entre les périodes de croissance des pays développés, celles-ci s'organisent sur des bases clairement différentes. A chaque époque correspond ses progrès, son modèle de société et donc son propre modèle de croissance (...)
[...] Sujet : Les facteurs et les risques d'instabilité de l'économie mondiale, depuis une quarantaine d'année Note : 18/20 L'alternance de phases A (croissance) et de phases B (récession), théorie introduite par Kondratiev, caractérise les évolutions de la croissance au cours du XXème siècle. En effet, des schémas similaires se retrouvent dans les périodes de croissance du début du siècle et des années 90 : augmentation des échanges, essor des investissements, baisse du chômage et augmentation des profits par les entreprises les caractérisent. [...]
[...] Les grands bénéficiaires sont les Etats-Unis, qui sont au cœur de la nouvelle économie. Entraînant un essor du commerce (avec des entreprises comme eBay) et une mise en réseau du monde, les NTIC sont un moteur de la croissance des pays développés au XXème siècle. Dans les années 60, la croissance spectaculaire des Trente Glorieuses repose sur une augmentation de l'Etat-providence et une croissance fordiste qui implique le partage des fruits de la croissance La relance par la demande, d'inspiration keynésienne, augmente le pouvoir d'achat d'une majorité de la population, menant les pays développés à la consommation de masse, à l'origine de l'essor de la classe moyenne La mise en place du SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti) en 1950, indexé sur les salaires en 1952, le compromis fordiste et l'importance des aides allouées par l'Etat favorisent la demande, donc l'augmentation des bénéfices des entreprises, dans les pays développés. [...]
[...] On remarque alors qu'au cours du XXème siècle, les modèles de croissance n'ont pas toujours été les mêmes dans les pays développés. Au cours du XXème siècle, les périodes de croissance ont donné lieu à des inégalités à différentes échelles dans les pays développés. Ces inégalités évoluent au cours du temps et sont fonction de l'organisation de l'économie des sociétés. Les inégalités se retrouvent d'abord à l'échelle des lieux. En effet, tous les endroits ne sont pas bénéficiaires de la croissance. Ainsi, le Royaume-Uni des années 20 fournit l'exemple d'un pays à l'écart de la croissance. [...]
[...] Ainsi, le passage aux changes flottants en 1976 entraîne une période d'instabilité freinant la croissance des pays industrialisés. Cette nécessité d'une stabilité monétaire pour la croissance se retrouve au sortir de la guerre avec en 1922 la mise en place du GES (Gold Exchange Standard) face au constat de l'impossibilité d'un retour de la croissance sans retour au calme monétaire. La dépendance de la croissance des pays à des facteurs extérieurs se trouve aussi à l'échelle des hommes. Le phénomène migratoire, élément de croissance migratoire démographique, est un facteur évident de croissance. [...]
[...] Mais les inégalités en période de croissance se retrouvent aussi à l'échelle des individus. En effet, la crise de certains secteurs induit la mise au chômage de nombreux employés. Mais déjà, dans les années 20, la croissance apparaît comme inégalitaire : noirs, immigrés et agriculteurs ruinés sont exploités dans les sweat shops Face à une classe moyenne prospère, des poches de pauvreté apparaissent dans la société. De même, si la dynamique économique est évidemment positive dans le cadre de la révolution conservatrice des années 80, le coût social, lui, apparaît très élevé. [...]
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