Le phénomène de mondialisation entraîne la construction d'une nouvelle géographie du commerce international. Celui-ci connaît une évolution dynamique vers une densification globale des interdépendances. Cependant, cette évolution reste contrastée selon les secteurs et les régions du monde. En effet, si on constate toujours une polarisation du commerce international autour des trois pôles de la Triade, il existe actuellement un important remodelage de la géographie des échanges en raison de l'unification économique de l'Union européenne et de l'émergence de nouveaux pays industriels comme les "quatre dragons". De plus, l'expansion du commerce intra-sud vient bousculer la hiérarchie des dominations commerciales et les rapports de force préétablis. Malgré une évolution globalement positive, la redistribution des échanges internationaux s'accompagne d'une exacerbation des antagonismes.
[...] Ainsi, les firmes multinationales, principal moteur de la mondialisation, renforcent la division internationale du travail. Après la Seconde Guerre Mondiale, des institutions de coopération économiques telles le FMI, l'OMC ou la Banque Mondiale ont été chargées de sécuriser le nouvel ordre mondial. En effet, l'objectif du GATT était de mettre en place un système multilatéral ouvert et non discriminatoire, basé sur le libre-échange et la libéralisation progressive du commerce. Cependant, ces objectifs n'ont été que partiellement atteints comme en témoigne la mise à l'écart des PED, l'inefficacité du procédé de règlement des différends Mais la création de l'OMC reste tout de même un succès sur le plan institutionnel. [...]
[...] Le rôle de l'OMC est de moraliser le commerce international pour préserver le principe de propriété intellectuelle. Dans cette optique, le problème des médicaments constitue un véritable enjeu, objet de tensions entre les pays pauvres et les grands laboratoires pharmaceutiques. De même, les efforts de libéralisation dans le domaine de l'agriculture (réductions tarifaires, lutte contre le soutien interne et les traitements spéciaux) conduisent au contraire à un détournement du commerce défavorable aux pays pauvres, en raison de l'hétérogénéité des pays en développement. [...]
[...] Economie mondiale et commerce international I Etat des lieux du commerce international Le phénomène de mondialisation entraîne la construction d'une nouvelle géographie du commerce international. Celui-ci connaît une évolution dynamique vers une densification globale des interdépendances. Cependant, cette évolution reste contrastée selon les secteurs et les régions du monde. En effet, si on constate toujours une polarisation du commerce international autour des trois pôles de la Triade, il existe actuellement un important remodelage de la géographie des échanges en raison de l'unification économique de l'Union européenne et de l'émergence de nouveaux pays industriels comme les "quatre dragons". [...]
[...] Selon Ricardo, la spécialisation au niveau international s'explique par les avantages comparatifs, c'est-à-dire que les firmes prennent en compte les coûts relatifs de production dans l'élaboration de leurs stratégies. D'autre part, la théorie HOS souligne le fait que la différence entre les Nations provient de leurs différentes dotations en facteurs de production, dans l'hypothèse de concurrence pure et parfaite. L'entrée en jeu de nouveaux facteurs comme la Recherche et Développement et l'innovation vient bouleverser l'approche traditionnelle. Ainsi, d'après Posner, l'écart technologique influence les flux commerciaux. Aujourd'hui, de nouvelles théories viennent compléter ces doctrines, introduisant notamment une distinction entre la différenciation verticale et horizontale. [...]
[...] II Les mutations de l'économie mondiale La libéralisation peut se réaliser selon deux procédés : le multilatéralisme et les accords préférentiels. A première vue, les accords régionaux semblent être des substituts au multilatéralisme car ils réduisent les échanges avec les pays tiers. Cependant, ce type d'accords peut être interprété comme un relais au multilatéralisme car ils contribuent à l'harmonisation des économies et renforcent l'ouverture au commerce international par le biais de règles similaires à celles du multilatéralisme. Le régionalisme est finalement un assouplissement du multilatéralisme car il crée indirectement une incitation en faveur du libre-échange. [...]
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