Mais le processus de restructuration est coûteux et douloureux, et les autorités retardent généralement le début des négociations avec leurs créanciers. Le pays débiteur recourt souvent à des politiques désespérées qui aggravent la situation et rendent encore plus difficile l'ajustement qui devra finalement être opéré. En conséquence, les coûts économiques et sociaux pour la population sont parfois énormes. Ces retards sont préjudiciables aussi aux créanciers, puisque la valeur de leurs créances serait mieux préservée si les perturbations économiques dans le pays débiteur étaient moins graves ...
[...] En outre, le MRDS mettrait de l'ordre dans la résolution des crises et en réduirait le coût. -Premièrement, il encourage les pays à s'attaquer promptement à leurs problèmes, avant de se retrouver en défaut de paiement. Une restructuration ordonnée et opérée en temps opportun préserve la valeur des actifs de toutes les parties intéressées, contrairement à une défaillance désordonnée où la valeur des créances sur le marché secondaire s'effondre généralement. -Deuxièmement, lorsque la restructuration serait nécessaire, la dette concernée serait moins élevée. [...]
[...] Le FMI ne tient pas à s'ériger en juge ou en arbitre des négociations de restructuration entre le débiteur et ses créanciers. -Il continue de jouer le rôle crucial qui permet à la communauté internationale de se forger une opinion sur la viabilité de la dette d'un pays et le bien fondé de sa politique économique. Il exprime donc la volonté de soutenir la politique économique d'un pays et d'apporter un concours financier à ceux qui appliquent des mesures appropriées, dans le cadre d'un programme qui bénéficie de son appui. [...]
[...] Objectifs et actions proposées par Anne Krueger L'objectif principal est de faire en sorte que les pays et leurs créanciers soient mieux à même de restructurer des dettes souveraines intenables de façon ordonnée et en temps opportun. Le MRDS fournirait le fondement juridique pour les créanciers en particulier. Un processus de restructuration de la dette moins désordonné et moins long profiterait à toutes les parties concernées. Les citoyens des pays dont la dette est restructurée en tireraient profit parce que la période de perturbations économiques serait raccourcie. Et les créanciers y gagneraient puisque la valeur de leurs actifs serait préservée. [...]
[...] Si le MRDS permet de réduire les incertitudes qui entourent une restructuration et d'inciter effectivement les débiteurs à se rapprocher de leurs créanciers pendant qu'ils disposent encore de ressources et que la crise n'a pas encore atteint le point de non retour, la valeur de recouvrement tirée de la restructuration devrait s'accroître et le coût du capital diminuer. Cela devrait aussi permettre de rendre l'ensemble de la catégorie d'actifs plus attrayante. Conclusion : Le FMI ne se demande plus si les flux de capitaux à destination de ces pays doivent être régulés mais comment ils doivent l'être. Anne Krueger numéro 2 du FMI a donc mis sur la table une proposition radicale, visant à mettre en place une sorte de droit des faillites pour les Etats. [...]
[...] Les mécanismes de restructuration des dettes souveraines (MRDS), proposition Krueger Nature du problème Il arrive qu'un pays se trouve confronté à une charge de la dette intenable le ratio de la dette au PIB augmente indéfiniment). Dans de telles conditions, la dette du pays concerné devra être restructurée d'une manière ou d'une autre - c'est-à-dire que la valeur actuelle nette de la dette devra être réduite par rapport à sa valeur nominale. Mais le processus de restructuration est coûteux et douloureux, et les autorités retardent généralement le début des négociations avec leurs créanciers. [...]
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