Au cours des années 90, le Japon a connu une crise boursière, immobilière et bancaire importante. Quels ont été les origines de cette crise ? Quelles leçons en a tiré le Japon ? Face à l'ampleur des créances douteuses, à la multiplication des faillites bancaires et à la dégradation de l'activité économique, les autorités ont, tardivement, pris des mesures importantes (§1) et certaines leçons ont été tirées (§2) (...)
[...] Les leçons de la crise financière Japonaise de 90 Au cours des années 90, le Japon a connu une crise boursière, immobilière et bancaire importante. Quels ont été les origines de cette crise ? Quelles leçons en a tiré le Japon ? Face à l'ampleur des créances douteuses, à la multiplication des faillites bancaires et à la dégradation de l'activité économique, les autorités ont, tardivement, pris des mesures importantes et certaines leçons ont été tirées La crise financière des années 90 au Japon trouve son origine pendant une période de coût du capital et de taux d'intérêt anormalement faibles. [...]
[...] Ainsi, l'expérience japonaise a ainsi été riche d'enseignements pour des pays aujourd'hui confronté à la crise financière mondiale. Finalement plusieurs solutions pour faire face à la crise financière japonaise ont été mises en avant : assouplir les politiques monétaires, les banques centrales doivent injecter massivement des liquidités dans le système bancaire, la solvabilité des banques doit être assurée. Mais une autre leçon à tirer est sans doute que le désendettement des particuliers (car eux aussi ont été touché par la crise et pas seulement les entreprises) est un processus long à remettre en route et qui est susceptible de freiner la demande de biens et services au Japon. [...]
[...] Suite à cela, s'en est suivi une dégradation du marché du travail et la déflation, ce qui a accru le poids de l'endettement et la faiblesse de la demande interne. Face à l'ampleur de la crise, les autorités sont intervenues en mettant en plus plusieurs mesures. Tout d'abord, à partir de juillet 1991, la politique monétaire a été assouplie. Ainsi le taux d'escompte est passé de en 1991 à en 1995, ce qui a permis de réduire le coût des liquidités offertes par la banque centrale. [...]
[...] La politique monétaire basée sur le taux directeur étant devenue obsolète et la déflation continuant à persister, les autorités monétaires ont alors résolu, en mars 2001, à se tourner vers une nouvelle politique monétaire appelée la politique monétaire quantitative qui consiste en l'injection de plus en plus massive de liquidités dans le système bancaire. Les banques disposaient ainsi, à tout moment, d'une réserve considérable de liquidités. Ce n'est donc qu'en 2002, que le Japon a réussi à reprendre le dessus. Cela est notamment dû à l'arrivée de Heizo Takenaka au gouvernement. Ce dernier a été chargé de piloter la réforme du système financier. [...]
[...] Ce que l'on retiendra aussi de la crise financière au Japon est l'intervention tardive des institutions publiques. Le pays aurait dû agir plus rapidement ce qui aurait peut-être permis de ne pas sombrer d'avantage dans la crise. Même si elles ont réussies à assainir le secteur financier, elles n'ont pas pu relancer directement le crédit et l'activité économique. Ce n'est seulement qu'à partir de 2002, que le Japon a réussi à prendre le dessus notamment grâce à la croissance importante des exportations vers la Chine puis progressivement vers les autres pays développés. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture