Le libre échange est une doctrine économique préconisant la liberté de circulation des biens et des services entre les pays et la suppression de tous les obstacles aux échanges. Adam Smith (fin du XVIIIème siècle) prouve dans sa théorie de l'avantage absolu qu'un pays a tout intérêt à se spécialiser dans la production où il est le meilleur pour exporter celle-ci. Il devra importer ce qu'il sait le moins bien faire. David Ricardo, au XIXème siècle démontre ensuite qu'un pays sans avantage absolu doit se spécialiser dans la production pour laquelle il est comparativement le moins désavantagé : c'est la théorie de l'avantage comparatif (...)
[...] Elles regroupent entre autres : Les quotas ou contingentements d'importation qui fixent une quantité maximum des biens importés, Les barrières règlementaires (normes de sécurité, normes techniques, sanitaires ou administratives) qui augmentent le coût des importations et/ou le délai d'entrée sur le territoire national, Les subventions publiques à la production et/ou à l'exportation (dons de l'Etat) qui baissent artificiellement les coûts de production des entreprises nationales et donc leur prix de vente dans le pays et/ou à l'étranger, Le dumping : pratique consistant à vendre à un prix volontairement inférieur à son coût de revient, en particulier sur les marchés extérieurs, Le dumping social : situation de non-respect par un producteur des règles sociales pour minimiser les salaires et améliorer sa compétitivité-prix. Aujourd'hui, malgré la pratique du libre-échange, un certain protectionnisme s'est maintenu, les mesures non tarifaires ayant souvent remplacé les droits de douane. Les principales raisons expliquant le recours au protectionnisme sont variées. Elles peuvent être liées à la volonté de protéger une industrie jeune (protectionnisme éducateur) ou vieillissante (protectionnisme défensif) ou considérée comme stratégique (armement, nucléaire), de défendre des emplois menacés, de réduire le déficit commercial en limitant les importations, d'augmenter les recettes fiscales de l'Etat. [...]
[...] A l'inverse, il importe les produits incorporant en quantité les facteurs de production rares chez lui et donc onéreux. Le libre-échange, dont les bienfaits ont été constatés pendant la période des Trente Glorieuses : Incite les entreprises à être plus compétitives (réalisation d'économies d'échelle) pour faire face à la concurrence étrangère ; Favorise la croissance car la concurrence et l'accès à des marchés plus vastes provoquent la baisse des prix, donc une hausse de la consommation, des exportations, etc. Quelles sont les pratiques protectionnistes qui subsistent ? [...]
[...] Depuis la ratification des accords de Marrakech le 15 avril 1994, le GATT est devenu une véritable institution permanente internationale, l'OMC, qui compte aujourd'hui 151 membres. Elle reprend les objectifs et les principes du GATT et remplit trois missions principales : Assurer la continuité des négociations multilatérales d'accords commerciaux à venir dans un champ de compétences élargies par rapport à celles du GATT et concernant en particulier les services, les droits de propriété intellectuelle, etc., Veiller au respect de l'application des accords passés entre les pays signataires, Proposer un règlement aux différends commerciaux pouvant surgir entre plusieurs pays membres grâce à la création de l'Organe de Règlement des Différends (ORD). [...]
[...] Cette intégration est plus ou moins poussée et on distingue en général cinq étapes dans ce processus d'intégration économique : La zone de libre-échange (ZLE) : accord prévoyant l'abolition des droits de douane et des barrières non tarifaires (restrictions quantitatives) entre les pays (ex : ALENA, accord de libre-échange entre la Canada, les Etats-Unis et le Mexique) ; L'union douanière : c'est une zone de libre-échange et un tarif extérieur commun(TEC) ; Marché commun : l'union douanière et une libre circulation des hommes et des capitaux ; Union économique : c'est le marché commun et une harmonisation des politiques économiques des pays membres ; Union économique et monétaire : union économique ainsi que la création d'une monnaie commune, d'une Banque centrale gérant la politique monétaire pour l'ensemble de la zone. La régionalisation ne s'oppose pas au multilatéralisme puisque les blocs régionaux entraînent un essor des échanges et des investissements pour les pays membres du bloc mais aussi pour les pays tiers. L'ALENA, l'Union Européenne ou l'ASEAN constituent de bons exemples où régionalisation et croissance des échanges mondiaux interagissent positivement. [...]
[...] Enfin, les pays qui subissent les pratiques protectionnistes, peuvent à leur tour prendre des mesures de rétorsion : cela peut entraîner une baisse de la production, du chômage et une moindre consommation dans les pays qui ont pris l'initiative des mesures protectionnistes. L'organisation des échanges au niveau mondial et régional Quelle est l'évolution de l'organisation du commerce international ? Le développement considérable des échanges internationaux depuis le milieu du XXème siècle a été rendu possible par le GATT (General Agreement and Tariffs and Trade), accord général sur les tarifs et le commerce signé en 1947 par 23 pays auquel a succédé, le 1er janvier 1995, l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). [...]
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