Comment la participation au commerce international permet de relancer l'économie et donc la croissance d'une nation ? Synthèse montrant également les limites de cette participation et les risques associés à l'interdépendance des économies contemporaines.
[...] Les relations commerciales internationales sont de nos jours marqués par le développement du bilatéralisme et des pratiques protectionnistes. Ces dernières prennent la forme d'instruments de protection non-tarrifaire (normes, réglementations nationales, ) qui se caractérisent par leur faible visibilité. Les arguments en faveur du protectionnisme sont anciens et ont connu un renouveau avec l'impulsion des nouvelle théorie du CI. Ainsi, l'argument des industries naissantes de List justifie une protection temporaire et sélective des industries dans l'enfance. Cette faveur doit de ce fait leur permettre de développer des économies d'échelle et des effets d'expérience avant de s'insérer dans la compétition internationale. [...]
[...] Certains pays perdraient donc à l'échange contrairement aux enseignement des théories traditionnelles du commerce international. Dans la même logique, les PVD spécialisés dans des productions pour lesquelles la demande mondiale est déclinante, sont confrontés à un risque de détérioration des termes de l'échange. Il en résulte une contraction des entrées nettes de devises et des difficultés croissantes de remboursement de la dette extérieure. Enfin, l'insertion dans le CI doit s'accompagner de réformes structurelles afin que l'ensemble du pays puisse profiter des gains associés au commerce extérieur. [...]
[...] Ce pays refusera alors, comme l'a démontré Graham, l'instauration du libre échange. Aucune étude empirique n'a permis jusqu'à présent de montrer que les ays les plus pauvre bénéficiaient systématiquement d'un surcroît de croissance lorsqu'ils optent pour une libéralisation accrue des échanges. Basée sur l'existence d'une exploitation des pays du Sud par les pays du Nord, la théorie de l'échange inégal énonce que le commerce international détériorerait la situation des pays qui utilisent plus de travail pour les bien qu'ils exportent par rapport aux quantités de travail incluent dans les biens qu'ils importent. [...]
[...] Les petits pays structurellement plus ouverts que les grands sont particulièrement sensibles aux chocs commerciaux. Par ailleurs plus la spécialisation, géographique et/ou sectorielle, est importante plus la sensibilité aux chocs est forte. Ainsi, l'ouverture bilatérale entre la France et l'Allemagne est source d'interdépendances considérable pour ces deux pays. Si la participation à l'échange international est génératrice de croissance, elle se traduit par une mise en concurrence accrue des systèmes productifs nationaux, source de tension sur le plan mondial. Les contraintes résultant de l'insertion dans le commerce international appellent un renforcement de la coopération internationale afin d'éviter un repli des pays sur leurs marchés extérieurs. [...]
[...] L'ouverture du pays aux échanges extérieurs contraint les entreprises à être plus novatrices afin d'être ou de rester compétitives sur les marchés extérieurs. Il en résulte une extension des budgets de R&D considérée comme l'un des moteurs de la croissance contemporaine (théories de la croissance endogènes). La R&D permet aux pays de se spécialiser dans des créneaux porteurs à forte valeur ajoutée et de satisfaire une demande de variétés. La participation au CI permet ainsi d'améliorer la satisfaction des consommateurs qui peuvent choisir entre de nombreuses variétés d'un bien comme le montre la théorie de demande de différence développée par Lassudrie-Duchêne. [...]
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