Les mutations agricoles en Amérique latine

Résumé du document

La mondialisation est un mouvement d'internationalisation des économies et des sociétés induit par le développement des échanges dans le monde, se traduisant par l'extension géographique des échanges et l'extension du domaine de ces échanges.

Extraits

[...] La paysannerie traditionnelle n'a jamais été aussi forte en Amérique latine. De fait, entre minifundios et latifoundios, il n'y a pas de place pour les exploitations de taille moyenne, suffisante pour faire vivre une famille nombreuse, selon le modèle européen. Il semble que l'avenir de ces exploitations soit malheureusement bien limité, menacées de disparaître, soit en s'agrandissant, solution rarement possible sur place, soit en se pulvérisant à cause du partage entre héritiers souvent nombreux puisque les familles rurales ont habituellement beaucoup d'enfants, les héritiers se trouvent alors à la tête de minifundios ou microfundios trop petits pour les faire vivre. [...]

[...] Ce sont souvent leurs fils, fréquemment formés dans les universités d'agronomie, qui se sont multipliées sur le continent. Ils ont reçu la terre en héritage, connaissent les techniques nouvelles de production et les fonctionnaires des ministères chargés de contrôler et encourager le secteur agricole. Cette évolution entraîne aussi la plupart du temps, des expulsions de main d'œuvre, par la mécanisation, la suppression des formes archaïques de relations sociales (métayers, journaliers ) qui avaient des inconvénients mais qui assuraient du moins une certaine forme de paternalisme aux paysans sans terre. [...]

[...] Mutations agricoles en Amérique Latine 1. Le développement d'agro-business, conséquence de la mondialisation. La mondialisation est un mouvement d'internationalisation des économies et des sociétés induit par le développement des échanges dans le monde, se traduisant par l'extension géographique des échanges et l'extension du domaine de ces échanges. Par conséquent, l'Amérique latine doit s'adapter à cette mondialisation, ce qui est fait notamment grâce au domaine de l'agro-business, ensemble des affaires agricoles à forte capitalisation, à l'instar du mode de production dominant aux Etats-Unis, impliquant de nombreux investissements et équipements, une région précise et la domination de firmes d'aval, et la commercialisation et transformation des produits, se généralisant dans les pays développés, en s'opposant à l'idée du mode de production paysan. [...]

[...] Cette marche vers les terres vierges ne se fait pas sans avec difficultés, violence, et crime. Mais l'urbanisation déjà très avancée, assèche le réservoir qui pourrai alimenter de nouvelles conquêtes, car l'agriculture ne peut résister à la concurrence des usages urbains de la terre, d'où un fort exode rural des paysan à la recherche de travail en ville. De ce fait, la réforme agraire perd un peu de son actualité, même si le problème de l'inégal partage de la terre n'est pas réglé. [...]