Voyage aux pays du coton est un ouvrage qui porte bien son nom : il se lit comme un carnet de route, une chronique du voyage d'Erik Orsenna aux quatre coins du globe. On y croise des personnages pittoresques, des paysages et des scènes étonnantes, ainsi qu'une multitude d'anecdotes enrichissantes. Mais ce livre n'en reste pas moins, comme le sous-entend son sous-titre, une réflexion sur la mondialisation, au travers de l'exemple de la filière cotonnière, une des premières à avoir été mondialisée. A travers son voyage dans sept pays producteurs de coton, Erik Orsenna mène une réflexion sur la mondialisation et sur l'économie mondiale.
[...] La première étape est le Mali, où la production du coton est un des piliers de l'économie nationale. Les colonisateurs ont fait de ce pays africain une ferme cotonnière géante, l'indépendance n'aura pas changé grand-chose. La Compagnie Malienne pour le Développement du Textile, héritée du système colonial, y gère cette production mais aussi la majorité des services publics comme l'enseignement. Orsenna parle même du pays CMDT (p.29), un kolkhoze géant qui souffre de la baisse des cours mondiaux à cause du protectionnisme américain. [...]
[...] Cela révèle l'ambivalence de cette mondialisation, ses paradoxes et ses secrets. On y découvre par les effets ambigus de la bataille pour le respect de la concurrence à l'OMC, entre les paysans maliens asphyxiés par le protectionnisme américain, les fermiers texans qui ne survivent que grâce à lui, ou les entrepreneurs brésiliens qui luttent pour y mettre un terme et conquérir toujours plus de parts de marché. Erik Orsenna n'omet jamais l'aspect historique, et c'est aussi une des forces de son livre. [...]
[...] Voyage aux pays du coton, Petit précis de mondialisation, Erik Orsenna, éditions Livre de Poche Voyage aux pays du coton est un ouvrage qui porte bien son nom : il se lit comme un carnet de route, une chronique du voyage d'Erik Orsenna aux quatre coins du globe. On y croise des personnages pittoresques, des paysages et des scènes étonnantes, ainsi qu'une multitude d'anecdotes enrichissantes. Mais ce livre n'en reste pas moins, comme le sous-entend son sous-titre, une réflexion sur la mondialisation, au travers de l'exemple de la filière cotonnière, une des premières à avoir été mondialisée. [...]
[...] Fière de son patrimoine cotonnier (et de son Musée du Coton d'Alexandrie, pourtant désert), elle produit du coton depuis que Mohamed Ali l'a imposé en 1821. Son commerce rythme l'activité économique d'Alexandrie, aujourd'hui en berne face aux concurrents étrangers à cause de la réforme agraire qui a émietté les exploitations. Mais les Égyptiens restent convaincus que leur coton est le plus doux, et que la suppression de la réforme agraire entrainera un retour de la prospérité. L'Ouzbékistan est lui aussi imprégné de son passé, c'est-à-dire de l'ère soviétique. Il produit son coton de manière préindustrielle. [...]
[...] Voyage aux pays du coton, paru en 2006, est donc la synthèse de plusieurs intérêts de l'auteur : le voyage, la culture, mais aussi l'économie et les relations internationales. Echangé dès l'Antiquité, le coton deviendra en effet au XVIIIe siècle l'une des premières matières premières à être mondialisée. Sa culture va se développer dans toutes les régions dont le climat le pour fournir les métropoles. Aujourd'hui encore, le coton est le symbole de la mondialisation : présent dans un nombre surprenant de produits de notre vie quotidienne le coton est le porc de la botanique : chez lui, tout est bon à prendre. [...]
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