Tous les discours des économistes sont en général négatifs quant à l'avenir du tiers-monde en ce qui concerne leur développement. Pierre Judet quant à lui a une vision optimiste du développement de ces pays, précisant qu'ils ne sont pas en régression, mais qu'ils sont en progression malgré quelques heurts dans leur évolution, mais ceci est bien compréhensible dans des économies qui cherchent à rattraper leur retard. Ainsi, Pierre Judet propose pour étayer sa thèse de revenir sur l'évolution du développement dans le temps et dans l'espace ; de définir les différents modèles de développement qui existent ainsi que les origines du développement ; de présenter les relations qui existent entre le développement et la mondialisation qui est en fait le berceau du développement par ces effets positifs, bien qu'une grande partie des discours actuels n'en présente que les aspects négatifs ; en présentant ensuite un discours révisionniste en ce qui concerne le pessimisme de la vision que l'on a sur notre ère ; puis, en montrant les liens entre la démocratie et le développement en présentant la démocratie comme une relation incertaine où le rôle des femmes est important, car représentatif de l'entrée dans la démocratie et dans un processus de développement ; et enfin en précisant les différents ajustements que doit subir notre monde pour que toutes les parties du monde aient les moyens et le droit au développement.
[...] Les dettes importantes ne sont donc jamais remboursées. La croissance et le développement sont liés par le processus d'endettement. En outre, la mondialisation se caractérise aussi par des échanges d'unités de production. Mais, la technologie ne doit pas se donner, il faut qu'elle se vole, qu'on imite les possesseurs de technologie. En effet, l'imitation associée à l'apprentissage conduit à la réussite (Corée du Sud, Japon). De plus, il ne doit pas y avoir de transfert si le pays n'a pas la capacité pour les acquérir, comme avec les usines clé en main qui sont un échec en Afrique (Algérie). [...]
[...] Ces capitaux sont sous forme d'IDE qui ont une répartition inégalitaire en fonction de la situation des pays récepteurs : ils partent des PDEM pour aller dans quelques PVD et les PED sont marginalisés. La mondialisation profite donc à des pays s'adaptant et modulant leur ouverture. La politique tout marché de l'Afrique conduit à son retrait des échanges. L'aide publique a une efficacité limitée, car seulement 20% des fonds vont dans les PMA, le reste allant dans les pays émergents utiles aux pays occidentaux. Actuellement les aides ne sont qu'un complément. [...]
[...] Le tiers-monde n'est donc pas dans une impasse où la croissance démographique noierait tout progrès, où le fossé technologique Nord/Sud s'agrandirait sans rattrapage, mais c'est tout le contraire : il n'y a pas de catastrophe démographique et le rattrapage est en cours. La main-d'œuvre le l'Asie du Sud-Est est plus motivée, plus formée, plus compétente et plus disciplinée que celle de l'Europe. La croissance à des aspects négatifs qui sont les menaces sur les équilibres de la planète pouvant conduire à une pénurie d'eau, à la famine, à une destruction de la biodiversité, d'où la nécessité de lutter contre les gaspillages, de trouver de nouvelles technologies (OGM) et de mettre en place un développement qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins (Commission mondiale pour l'environnement), c'est-à-dire le développement durable, représentant une prise de conscience. [...]
[...] Certains commencent à prendre conscience de ce potentiel. De plus, il y a des problèmes avec les transferts de technologie, mais il y a quand même industrialisation (Corée du Sud, Tunisie, Brésil), développement de la scolarité et de la médecine, essor des capacités à maîtriser de nouvelles technologies, et une évolution des conditions de la femme, ce qui constitue un impact extrêmement positif. Cet ouvrage est très intéressant du fait qu'il récapitule bien la notion de développement : il en explique son évolution, les différents modèles existants ainsi que ses critères, ses liens avec la mondialisation et avec les régimes politiques, et les ajustements nécessaires pour l'atteindre. [...]
[...] L'amélioration de la nourriture et l'augmentation de la production de riz permettent une croissance de la population. Elle connaît un essor jusqu'au XVIII°siècle puis est en déclin. Globalement, les développements industriels dans les différentes parties du monde du XIX°siècle ont tous échoué du fait de poussées industrielles avortées ayant des causes externes telles que les contraintes coloniales, et internes telles que le manque de réforme agraire, le manque de bases socioculturelles favorables, et le manque de volonté politique. Chapitre Le développement : quels modèles ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture