Les politiques protectionnistes semblent être le refuge idéal en cas de crise ; mais loin de la dominer, le protectionnisme en aggrave souvent l'impact. Bien souvent on considère les importations comme une concurrence déloyale.
Le commerce international est essentiel actuellement : il est le vecteur essentiel du développement des nouveaux pays industrialisés, et le moteur du renouvellement du tissu productif dans les pays d'industrialisation ancienne.
Avant 1800, le commerce international peut s'expliquer par deux motifs :L'indisponibilité des biens : une nation importe ce qu'elle ne peut pas produire, et la recherche de débouchés pour l'économie nationale.
Entre 1800 et 1913, le commerce international est multiplié par 25 alors que la production mondiale n'a été multipliée que par 2. Au XIXe, la Grande-Bretagne domine, mais est rattrapée par l'Allemagne et surtout par les États-Unis. En 1913, le commerce intraeuropéen représente 40% des importations mondiales. Les grandes puissances coloniales européennes échangent beaucoup avec leur empire colonial.
[...] De nombreuses variations existent, notamment entre l'évolution des exportations considérées en valeur ou en volume, qui s'explique par deux phénomènes : - Les exportations en valeur sont mesurées en dollars courants : ainsi, le dollar a subi de nombreuses variations ; une appréciation de la monnaie se traduira ainsi par une hausse de la valeur des exportations libellées en dollars. - Les variations dans les valeurs unitaires des biens exportés : alors que la valeur unitaire des biens manufacturés évolue régulièrement avec celle de la totalité des biens, celle des produits d'extractions a fortement varié. Dans le commerce international, la part des produits manufacturés prend une part croissante, de 54% en 1980 à 75% en 2001. Mais cette agrégation peut cacher de nombreuses disparités d'exportations de produits d'extraction pour l'Afrique). [...]
[...] Dans un article de 1966, B.Balassa s'est intéressé aux raisons du commerce intrabranchues. Et plus de la moitié du commerce entre les pays industrialisés relève de l'intrabranche et cette part est sans cesse croissante. Les théories traditionnelles, qui supposent que les produits échanges sont homogènes, ne peuvent expliquer ces flux commerciaux. À la différence de la théorie traditionnelle, la nouvelle théorie adopte le cadre de la concurrence imparfaite : les rendements d'échelle sont croissants (oligopoles), les produits offerts par les firmes sont différenciés, la concurrence peut reposer sur les investissements en R&D. [...]
[...] On constate notamment que la Chine, 6e exportateur de marchandises, n'est que le 12e exportateur de services. Les politiques commerciales Le cas de 3 secteurs peut illustrer l'impact de l'intervention des pouvoirs publics dans les échanges mondiaux : - L'automobile et les relations entre les États-Unis et le Japon : aux USA, l'automobile emploie une main-d'œuvre largement syndiquée qui exerce donc un fort lobbying sur les hommes politiques en faveur du protectionnisme, contre les producteurs japonais. Les droits de douane sur l'automobile atteignent indirectement 11% alors qu'ils sont de sur les autres produits. [...]
[...] Aussi des formalités administratives et bureaucratiques pour dissuader l'insertion sur un marché étranger. Ainsi en octobre 1982 en France, pour réduire le déficit commercial, trois mesures principales sont adoptées : - Obligation de mentionner la provenance des produits - Rédaction en français des textes d'accompagnement des produits L'enjeu est de ne pas entrer en contravention avec les principes du GATT. Au Japon, il existe une réglementation sur la taille des lettres sur les emballages des produits. Pour le pays importateur, le droit de douane s'apparente dans ses effets aux politiques de contingentements ou de quotas. [...]
[...] Enfin, la naissance d'un cadre d'analyse nouveau étudiant les situations de concurrence imparfaite et d'oligopoles s'applique désormais au commerce international : on a alors démontré que la politique commerciale pouvait favoriser une nation sur le marché international, parfois au détriment d'autres nations. Toutefois, ces formalisations restent très instables et très réductibles, mal adaptées à la réalité. On peut donc penser le protectionnisme comme une politique en quête de théorie. L'analyse du protectionnisme peut toutefois être enrichie d'une nouvelle variable : la manipulation des taux de change. [...]
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