Dans son oeuvre intitulée "Survivre aux crises", Jacques Attali se fixe comme objectif de proposer des stratégies précises et concrètes de sortie de la crise actuelle. Son propos se veut donc différent de nombreux discours qui exposent un programme politique pour tenter de la résoudre. La sortie de crise doit faire l'objet d'une prise de conscience individuelle. Chacun doit en comprendre les causes et se prendre au sérieux pour pouvoir rebondir et à l'avenir éviter les mêmes erreurs.
Certains annoncent une reprise économique pour apaiser les esprits, mais la réalité est tout autre, un certain nombre de facteurs – qui seront développés ultérieurement – montrent que la crise demeure toujours. L'auteur affirme que pour survivre, il ne faut rien attendre de personne et se fier à soi-même, se construire aux côtés d'alliés fiables.
D'autre part, il est nécessaire de reconnaître des valeurs qui seront, à cet effet, considérées comme des qualités ; la paranoïa aide à détecter ses ennemis, l'hypocondrie conduit à évaluer les dangers internes et
la mégalomanie incite à se fixer des objectifs. L'apprentissage qui doit être réalisé pour survivre convenablement aux crises est colossal, mais les principes qui en découleront seront applicables à toute crise, à toute époque. Il s'agit notamment de s'armer contre les risques de chômage, de faillite, de déclin. Cette stratégie de survie – difficile à mettre en oeuvre - se construit autour de sept grands principes : le respect de soi, l'intensité, l'empathie, la résilience, la créativité, l'ubiquité et la pensée révolutionnaire.
[...] Le plein emploi, lui, ne serait rétabli qu'en 2017. Le deuxième scénario, qui paraît plus probable, est symbolisé par le double plongeon en W Concrètement, une reprise factice des marchés financiers précèderait une plongée de l'économie mondiale sur du long terme. Si cette version pessimiste se confirmait, la récession française s'étalerait jusqu'en 2011, les banques britanniques deviendraient insolvables, l'Italie cesserait d'être compétitive. Ecroulées sous les dettes, les banques n'auraient plus de capacité de financement et se retourneraient vers les gouvernements pour les nationaliser. [...]
[...] Les Etats-unis s'installent alors dans une économie d'endettement des ménages. Cette situation n'a pas posé de problème jusqu'à récemment puisque la valeur des actifs boursiers et immobiliers augmentait. A partir de l'automne 2008, les ménages et les entreprises ont eu du mal à rembourser les emprunts. Sentant venir le danger, les banques américaines transfèrent les crédits à risques dans le monde entier les entraînant dans leur chute. S'en suivent des vagues de financement (la première étant Bear Stearns en mars 2008) ou de nationalisation des banques. [...]
[...] La situation s'aggrave, la récession est profonde, le chômage explose, les Bourses dégringolent. Cela n'empêche pas les sommes astronomiques versés aux traders ainsi que les parachutes dorés. Fin octobre 2009, la situation économique mondiale est alarmante. En témoignent les chiffres officiels : les hedge funds ont perdu 40% de leurs actifs, les institutions financières ont subi 900 milliards de dollars de pertes immobilières. La Bourse a chuté de 40% depuis la faillite de Lehman Brothers. Le déficit total des Etats-unis s'élève à 120 milliards de dollars. [...]
[...] Ceci provoquerait une menace pour les bons du Trésor américain ainsi qu'une hausse des taux d'intérêt et aggraverait le déficit ainsi que le discrédit du dollar. Autre inquiétude, l'insuffisance de la production de pétrole sera de plus en plus difficile à contourner. Cette crise porte déjà un nom : la crise des peak oil. Elle est divisée en deux niveaux. Le premier plafond désigne le moment où la production deviendra inférieure à la demande. Le second plafond désigne le moment où la moitié de toutes les réserves de pétroles mondiales aura été consommée. [...]
[...] Ce système contentait tous les partis. Les pays du reste du monde bénéficiaient notamment de nombreux emplois à pourvoir et étaient entraînés dans la croissance globale ; jusqu'à la naissance de la crise. Désormais, l'occident cesse d'être attractif et voit petit à petit émerger une forte concurrence venue d'Asie par l'intermédiaire de la Chine et de l'Inde. Les Américains et les Européens n'agissent pas pour contrer cette évolution et se bornent à emprunter sans cesse. Il serait alors intéressant de créer une régulation financière internationale limitant les déséquilibres spéculatifs. [...]
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