The Shock doctrine (la stratégie du choc), Naomi Klein

Résumé du document

Avec ce livre, Naomi Klein ne s'en prend pas au capitalisme, mais à la manière dont il est perçu et conduit aujourd'hui. Elle veut dénoncer la stratégie
du choc qui transforme le capitalisme en un capitalisme du désastre. Dès l'introduction, elle définit cette stratégie du choc grâce aux paroles de
son théoricien, Milton Friedman, qui estimait que seules les crises, existantes ou considérées comme telles, produisent de vrais changements. Ainsi dès qu'une crise frappe, il est important d'agir rapidement, d'imposer des changements rapides et irréversibles avant que la société frappée ne revienne au status quo.

Friedman, professeur à l'université de Chicago, a commencé par établir son idéologie avec l'aide de quelques étudiants dans les années 1970. Il a basé ses travaux sur des modèles informatiques en attendant le moment où il pourrait observer les effets de sa doctrine dans le monde réel. Ce moment s'est
décomposé en deux évènements : les catastrophes naturelles et les guerres. Il a vu dans ces deux évènements la possibilité d'effacer les interférences, que constituent les mesures keynésiennes des gouvernements, pour pouvoir recréer la société en appliquant la stratégie du choc.

Extraits

[...] Elle veut dénoncer la stratégie du choc qui transforme le capitalisme en un capitalisme du désastre. Dès l'introduction, elle définit cette stratégie du choc grâce aux paroles de son théoricien, Milton Friedman, qui estimait que seules les crises, existantes ou considérées comme telles, produisent de vrais changements. Ainsi dès qu'une crise frappe, il est important d'agir rapidement, d'imposer des changements rapides et irréversibles avant que la société frappée ne revienne au Status quo. Friedman, professeur à l'université de Chicago, a commencé par établir son idéologie avec l'aide de quelques étudiants dans les années 1970. [...]

[...] Ils ont donc influé sur le gouvernement local qui a fini par sous-traiter ou externaliser la plupart de ses devoirs et prérogatives. Cela a conduit à une véritable ségrégation entre ceux qui ont les moyens de subvenir à leurs besoins, tant en matière de sécurité que de ressources sociales, et ceux qui ne les ont pas. Tout comme à Baghdad où la Zone Verte constitue un véritable halo de prospérité et de sécurité dans un environnement fortement insécurisé et appauvri. [...]

[...] Mais les corporatistes les capitalistes du désastre, parviennent à leur fin. Ils remarquent en Bolivie que leur croisade peut convenir à un environnement démocratique sans être inquiétée car en dépit des dégâts certains qu'elle entraine, les dégâts sont considérés comme des excès politiques indépendants des bienfaits économiques que la stratégie du choc entraine ans après les évènements du Chili, la stratégie est appliquée en Iraq dans les mêmes conditions : une guerre est engagée pour subjuguer la volonté, la perception et l'entendement de l'adversaire puis la doctrine néoconservatrice est concrétisée ; les opposants étant soumis à un traitement de choc, notamment à des tortures. [...]

[...] Les néoconservateurs contribuent donc à l'aggravation des inégalités. Suite à l'ouragan Katrina par exemple, la nécessité de reconstruire les territoires dévastés a permis la création d'un marché qui voulait profiter des opportunités offertes par les contrats de reconstruction. Ce marché a été mis en place par le gouvernement américain, alors sous le contrôle de l'administration Bush. Il a consisté en la mise en vente de contrats de reconstruction et la privatisation de certains secteurs sensés être du ressort de l'Etat comme le secteur de l'éducation. [...]

[...] C'est ce que remarque Naomi Klein dans le chapitre 20. II/ 20. Disaster Apartheid : a world of Green Zones and Red Zones Au cours de ses investigations à la Nouvelle Orléans, lieu décisif pour l'auteur car il marque la prise de conscience de l'existence du capitalisme du désastre, Naomi Klein est victime d'un incident qui nécessite des soins hospitaliers. Elle s'attend à être amenée dans un de ces hôpitaux qu'elle a vus dans la ville ; surpeuplés, ils ne sont pas en mesure de fournir les soins adéquats pour chaque patient. [...]