Capitalisme russe, Courrier des pays de l’Est, grands groupes russes, endettement massif de la Russie, Nord-Caucase, région de Sotchi
Les mutations du capitalisme russe : des perceptions extérieures à la réalité.
La présence des acteurs russes sur les marchés internationaux des capitaux est de plus en plus marquée, comme le souligne la CNUCED en 2006. Cette volonté de la Russie de participer à la mondialisation entre dans des stratégies à la fois économiques et géopolitiques. Quelle est la stratégie de la Russie sur ces marchés internationaux, quelle cohérence y a-t-il entre les grands groupes russes et l'Etat fédéral ? L'approche de l'auteur est clairement institutionnaliste.
[...] Au total, les ont été X3 entre 1999 et 2006 La Russie a vendu plus cher ses matières premières, ce qui lui a permis d'importer davantage, pour se procurer des produits pour lesquels sa position concurrentielle s'est détériorée. La part des biens d'équipement dans le total est passée de à entre 1999 et 2006. La réorientation progressive de la structure géographique du commerce extérieur russe à l'œuvre depuis plusieurs années va dans le sens d'une diminution de la part des États de la CEI, dont la part passe de à Dans le même temps, l'Union européenne est devenue le principal partenaire commercial de la Russie qui réalise avec elle plus de la moitié de ses échanges. [...]
[...] La Russie dans la mondialisation - Courrier des pays de l'Est, N°1061 Mai-juin 2007 Courrier des pays de l'Est, 1061 mai-juin 2007 La Russie dans la mondialisation Les mutations du capitalisme russe : des perceptions extérieures à la réalité. La présence des acteurs russes sur les marchés internationaux des capitaux est de plus en plus marquée, comme le souligne la CNUCED en 2006. Cette volonté de la Russie de participer à la mondialisation entre dans des stratégies à la fois économiques et géopolitiques. [...]
[...] La Russie pèse du PIB mondial et des échanges commerciaux et se situe respectivement au 11e et 13e rang dans le monde. Le commerce russe se caractérise par de fortes exportations, notamment de matières premières et des importations bien plus réduites. La modestie de son rang dans les échanges internationaux a des causes structurelles (un pays de grande taille pourvu de l'essentiel des ressources nécessaires à son développement), historiques (en marge de la globalisation du fait du régime soviétique) et économiques (la crise des années 90 a considérablement réduit la place de la Russie dans l'économie mondiale). [...]
[...] La dette extérieure du pays est ainsi tombée de du PIB en 1999 à en 2007. Autre conséquence : l'appréciation du rouble sur le marché des changes : 25 roubles pour un dollar en 2007 contre 32 en 2002. Néanmoins, ce tableau doit être fortement nuancé : une analyse de la composition de la balance commerciale de la Russie démontre que la position extérieure du pays n'a pas connu d'amélioration structurelle tangible au cours des dernières années. Son statut d'économie rentière se renforce, fait d'une dépendance des exportations russes à l'égard des industries extractives qui va en s'amplifiant. [...]
[...] L'Allemagne demeure de loin le principal fournisseur de la Russie, suivie par la Chine ( part en hausse de 2 points en 2006). Un développement fondé principalement sur l'exploitation de la rente semble en passe d'atteindre ses limites au vu des résultats du commerce extérieur pour 2007. Pour la première fois, l'excédent commercial a diminué de par rapport à l'année précédente, du fait d'une hausse importante des importations. À moyen et long terme scénarios se présentent pour l'évolution du commerce extérieur. [...]
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