"Le serpent a engagé sa mue" : Érik Izraelewicz joue de cette métaphore animale pour évoquer la Chine, débarrassée de sa peau tachetée de communisme et de protectionnisme, qui s'éveille enfin. La mutation s'opère dans des dimensions surprenantes. La Chine est en quelque sorte le pays de la disproportion. Son PIB ne cesse d'augmenter chaque année de quelques 9 %, classant aujourd'hui le pays au sixième rang mondial derrière la France et devant l'Italie !
Plus de deux siècles après le pays pionnier, l'Angleterre, la Chine entame à son tour sa révolution industrielle. Les richesses qu'elle apporte signifient aussi urbanisation, industrialisation et émergence d'une classe moyenne, d'où un début de consommation de masse. Comme ailleurs, la brutalité des transformations génère de très profonds déséquilibres : tensions sociales, banques étouffées par les créances douteuses souvent irrécouvrables, bourses « casinos » crées dans l'euphorie des années 90 (Shanghai et Shenzhen), explosion de bulles financières, spéculations immobilières et crispations du Parti communiste chinois laissent envisager le pire avenir pour le pays.
Mais comme aux États unis au début du XIXe siècle, ces turbulences freineront sans doute le mouvement, mais rien ne semble aujourd'hui pouvoir arrêter le décollage chinois. Néanmoins, la mutation du pays effraie et inquiète les habitants du monde entier.
[...] La Chine est en quelque sorte le pays de la disproportion. Son PIB ne cesse d'augmenter chaque année de quelques classant aujourd'hui le pays au sixième rang mondial derrière la France et devant l'Italie ! Plus de deux siècles après le pays pionnier, l'Angleterre, la Chine entame à son tour sa révolution industrielle. Les richesses qu'elle apporte signifient aussi urbanisation, industrialisation et émergence d'une classe moyenne, d'où un début de consommation de masse. Comme ailleurs, la brutalité des transformations génère de très profonds déséquilibres : tensions sociales, banques étouffées par les créances douteuses souvent irrécouvrables, bourses casinos créées dans l'euphorie des années 90 (Shanghai et Shenzhen), explosion de bulles financières, spéculations immobilières et crispations du Parti Communiste Chinois laissent envisager le pire avenir pour le pays. [...]
[...] Néanmoins, la mutation du pays effraie et inquiète les habitants du monde entier. Les raisons de cette peur sont les mêmes que celles qui font du décollage de la Chine un évènement exceptionnel : tout d'abord la démesure du pays de la population mondiale), puis l'originalité de son choix de développement (l' hyper capitalisme et enfin le moment où il s'opère (facilités de communication, de déplacement, d'échanges). A ces raisons on peut ajouter un manque d'exactitude et d'honnêteté de la part du Bureau chinois de la statistique. [...]
[...] Confrontée à de tels géants comme les USA, la Chine et bientôt l'Inde, la France apparaît comme un insecte insignifiant. Selon moi, le seul espoir pour elle de se faire respecter dans l'espace mondial réside dans la construction d'une Europe solide et économiquement unifiée. L'euro est un premier pas, mais il doit être le point de départ d'une course décisive pour la survie de nos économies et de nos emplois. Le monde se doit d'intégrer la Chine dans son panorama et non de devenir chinois. [...]
[...] Qui peut prétendre ne pas arborer un jean ou une montre marquée de l'inévitable Made in China ? L'intensité de la demande chinoise en matières premières et en énergie (le pétrole entre autres) pousse les prix à la hausse tandis que l'offre de sa main-d'œuvre bon marché tire les salaires vers le bas, un avenir sombre se dessine pour bon nombre de pays. La Chine vient indubitablement bouleverser l'ordre mondial, inversant les rapports de forces économiques. Le Mexique, par exemple, a perdu de son influence et de son poids sur la scène mondiale tandis que le Brésil en tire un avantage certain. [...]
[...] La Chine n'est donc pas que l'atelier, la ferme et le laboratoire du monde elle est aussi devenue son principal marché. Les milliards de dollars que les chinois tirent de leur travail et de leurs exportations, ils les dépensent pour s'équiper, s'approvisionner en produits souvent importés mais aussi pour développer et moderniser le pays : la boucle est donc bouclée. Les industriels européens et américains définissent déjà le pays comme le plus grand marché vierge du monde et rêvent devant les possibilités qu'offrent ses dizaines de million de consommateurs. [...]
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