Voyage au pays du coton, d'Erik Orsenna

Résumé du document

Fiche de lecture analysant chapitre par chapitre l'ouvrage d'Erik Orsenna Voyage au pays du coton. Dans celui-ci, l'auteur aborde le phénomène de mondialisation.

Extraits

[...] Regard et réflexions : Ce document proche du carnet de voyage et de l'essai explicatif m'a fait découvrir l'évolution du coton à travers les années et les pays. Je n'imaginais pas derrière le mot coton, une histoire et des enjeux économiques si importants. Cette lecture riche en informations reste néanmoins facile de lecture puisque l'auteur, Erik Orsenna, fait partager son aventure du terrain. Les inégalités dans le monde sont nombreuses. L'histoire du coton ne déroge pas à cette règle régie depuis la nuit des temps. [...]

[...] Il vit au rythme de l'Islam et des mariages arrangés. L'économie repose sur ces familles élargies et leur solidarité. La ville de Noukous est un concentré d'urbanisme soviétique articulé autour d'un fleuve, lui-même assujetti à l'irrigation du coton. L'isolement de cette ville d'art a permis a un collectionneur d'art de mettre à l'abri des milliers de peintures et sculptures d'artistes rejetés de Moscou dans le musée municipal. La culture intensive du coton a de lourdes conséquences pour la population mais aussi pour l'environnement. [...]

[...] Les plateaux sont éloignés de tout, le travail est dur et mal payé. Une exploitation rentable doit dépasser les deux milles hectares, il faut être riche pour réussir. Les hangars sont innombrables, la mécanisation totale. La culture du coton au Brésil est bien différente de celle de l'Afrique. La forêt amazonienne est attaquée. Le Brésil peut-il ignorer ce danger ? La capitale du Brésil est une ville créée artificiellement, sans passé, fonctionnelle, où se succèdent banques, ministères, hôpitaux. C'est aussi le lieu du centre de recherche du ministère de l'agriculture. [...]

[...] Mais les experts de la Banque Mondial se sont alarmés devant le nombre de mètres cubes d'eau nécessaire à cette culture exigeante. Ce problème écologique est trop éloigné des convictions des dirigeants qui veulent continuer à décider librement des méthodes de culture. L'Etat produit un million de tonnes de fibre qu'il achète à faible prix aux paysans puis le revend 2 à 3 fois sur le marché mondial. L'argent ainsi récolté correspond à 40% des recettes publiques. Problème de corruption, système bancaire défaillant, fiscalité fantôme, malversations, quelle part de la richesse provenant de l'or blanc recueille le paysan ? [...]

[...] La première usine de textile du pays, multinationale, y est présente. Elle a bâti sa réussite sur des usines gigantesques, de plus en plus automatisées, lui permettant de proposer des prix très compétitifs sur le marché mondial du coton. La fierté nationale est cultivée comme valeur et pousse le Brésil dans la compétition mondiale du textile. Pourtant ce pays a eu besoin de se protéger des exportations chinoises en durcissant son règlement douanier. En l'Egypte, le coton a une longue histoire. [...]