Le nouveau capitalisme, Chapitres 5 et 6, Dominique Plihon, e-krach, valeur effective des entreprises, cours des actions cotées en Bourse, bulles spéculatives, titrisation
Le nouveau capitalisme se met en place, mais les « scandales et des soubresauts boursiers » montrent que ce nouveau capitalisme n'est pas forcément toujours très positif, surtout en ce qui concerne l'idée pour l'entreprise de se réguler seule, éthiquement parlant.
Aujourd'hui, les États et surtout les banques sont soumis à la domination des marchés et des acteurs de la haute finance internationale. La menace de l'instabilité des prix est devenue une excuse pour justifier les politiques de rigueur extrême menées dans des pays -surtout en Union européenne-, qui vont retarder l'avancée technologique ou le développement de certaines entreprises ; de fait, les prix sont stables, c'est la finance qui ne l'est pas, et cela se constate au travers des nombreux krachs boursiers et crises diverses que traverse le monde.
[...] Le système de dirigeance actuel, se doit de se modifier ; les instances gouvernant le monde étant aujourd'hui des organisations financières, alors que celles aux objectifs sociaux sont reléguées au second plan. Pour espérer que cette seconde mondialisation se réalise, il faudrait une alliance de tous les mouvements altermondialistes, afin qu'ils puissent se faire entendre et ainsi créer un rapport de force face à ceux qui gouvernent actuellement le monde. [...]
[...] Les ménages américains, durement (et en premiers) touchés par la crise, étaient les moteurs de la croissance mondiale, ce qui a donc provoqué une récession internationale lorsqu'ils se sont révélés durement endettés et incapables de consommer. La crise des subprimes a touché énormément de marchés, ce qui a bouleversé tout le système bancaire ; aucune crise n'avait autant touché de marchés auparavant. En fait, l'issue de la crise dépend des politiques qui vont être menées à partir de maintenant. Les deux politiques qui peuvent être menées sont les suivantes : garder le système actuel, le consolider, l'améliorer, mais courir le risque d'affronter de nouvelles crises. [...]
[...] La volonté d'autorégulation des entreprises est du coup évidemment remise en cause. Les dirigeants de grandes entreprises, ayant cherché par tous les moyens à faire gonfler les cours boursiers de ces dernières pour leurs actionnaires ont pris d'énormes risques comme nous l'avons vu plus haut, et donc ont fait parfois perdre énormément d'argents à leurs actionnaires. Ceux qui étaient censés contrôler les entreprises et les actions de leurs dirigeants leur ont souvent été complices, ou du moins sont restés totalement passifs. [...]
[...] La titrisation, inventée par les banques, leur permet de transformer leurs crédits en titres négociables, qu'elles revendent à des investisseurs institutionnels. Les banques ont également créé les Collateralized Debt Obligations, des obligations fondées sur la dette. Ces deux innovations ont contribué à amplifier la crise économique puisqu'elles ont poussé les banques à prendre de grands risques. De plus, comme ces titres étaient revendus absolument partout dans le monde, la crise, qui était plus concentrée sur les États-Unis, s'est propagée partout dans le monde. [...]
[...] De fait, on peut dire que cette crise financière n'a pas au fond des causes économiques, mais des causes sociales, et que l'idée de réformer le système est obligatoire pour ne pas se retrouver confronté à de nouvelles crises. De plus, cette recherche effrénée de profit a également eu des dégâts écologiques, qu'il va être urgent de réparer puisque l'on assiste à une accélération du processus de réchauffement climatique. La crise doit être au final le moyen de modifier ce capitalisme, et de transformer le système bancaire, en le faisant redevenir au service de l'intérêt général. [...]
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