Fiche de lecture de l'oeuvre de Krugman intitulée La mondialisation n'est pas coupable.
[...] La désindustrialisation du Nord est ainsi expliquée par la concurrence par les salaires que leur imposent les pays du Sud. L'auteur montre, chiffres à l'appui, que la concurrence extérieure n'est ni la principale cause du déclin manufacturier, ni responsable de la stagnation des salaires des pays riches et de la baisse du niveau de vie des travailleurs non qualifiés. Il semble en effet que le déclin de l'industrie manufacturière vienne directement d'une évolution de la demande dans ces domaines dans les pays riches (d'une part parce que le mode de vie des consommateurs a évolué, d'autre part parce l'augmentation de la productivité par le progrès technologique dans ces secteurs leur permet de ne pas dépenser une grande part de leur revenu dans ce secteur.) lI faut comprendre ensuite que les salaires réels d'un pays dépendent de sa productivité interne. [...]
[...] Il existe dans un pays des forces qui tendent à rétablir l'équilibre. Alors qu'il est facile de dresser un bilan comptable d'une entreprise, un pays est bien plus complexe, et sa compétitivité ne correspond pas à sa capacité à vendre plus à l'étranger qu'il n'achète, ni à sa productivité. Enfin, les pays mondiaux ne sont pas dans les faits si interdépendant qu'il n'y paraît. Dans la pratique, les Etats ne se trouvent pas placés dans une situation de guerre économique. [...]
[...] Bergeron Charlotte 2EF conférence de méthode d'Economie Politique ; cours de Mr Lotz le 10/11/2006 Fiche de Lecture La mondialisation n'est pas coupable, P. R. Krugman Au milieu des années 1990, à l'heure où la théorie du pop internationalism connaît un réel succès dans le débat public, l'économiste Paul Krugman, professeur d'économie à Stanford, récuse cette théorie et ses différents arguments sont exposés dans le recueil de ses articles : La mondialisation n'est pas coupable. Dans cet ouvrage, Paul Krugman essaie d'expliquer au large public l'importance de remettre en question tous ces préjugés qui diabolisent l'économie internationale. [...]
[...] Ils n'ont parfois même aucune formation théorique requise pour cerner le problème dans toute sa complexité. Mais lorsqu'il s'agit d'économie, l'opinion dominante est qu'il n'y faut aucune formation préalable Ainsi, il se voit dans la nécessité de ré expliquer une équation phare du problème de l'économie ouverte : Epargne Investissement = Exportations Importations ,qui à elle seule invalide la proposition selon laquelle les pays du Sud vont faire d'énormes excédents commerciaux. Un peu plus tard, il nous présente un auteur , Paul Kennedy, qui affirme avec conviction que la théorie des avantages comparatifs ne vaut pas dans les faits, en confondant totalement la théorie de Smith des avantages absolus et celle ricardienne des avantages comparatifs. [...]
[...] Et Paul Krugman entend suivre ce procédé lui-même, et ne s'autorisera pas à invalider des propositions avancées par les auteurs de l‘internationalisme pop sans les avoir envisagées sérieusement auparavant. Dans sa démarche, il commence toujours par prendre en compte l'idée qu'il cherche à démentir, la modéliser, puis la rapprocher de faits. Soit cette idée s'invalide d'elle-même en théorie, comme dans les cas que nous avons vu précédemment, soit c'est en la confrontant aux faits qu'elle n'est plus plausible. Par exemple si en théorie le commerce international favorise bien les inégalités de répartition des salaires dans les pays du Nord comme les Etats-Unis, dans les faits l'impact de la mondialisation reste modéré : Le cœur de l'argument ici est que le volume du commerce avec le tiers monde n'est tout simplement pas très important En conclusion, Paul Krugman adresse une double critique à ces auteurs défenseurs de l'internationalisme pop : du contenu de leurs propositions d'une part, et de leur méthodes d'analyse et leur manque de formation d'autre part. [...]
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