La mondialisation de l'économie: Genèse et problèmes de Jacques Adda

Résumé du document

« La mondialisation est avant tout un processus de contournement, de délitement et, pour finir de démantèlement des frontières physiques et réglementaires qui font obstacle à l'accumulation du capital à l'échelle mondiale ». Ainsi, l'enjeu de cet ouvrage intitulé La mondialisation de l'économie de Jacques Adda est double. En effet, d'une part, il nous fait prendre conscience d'un point de vue historique l'importance des relations économiques internationales entre les pays (Tome 1). Puis, les difficultés, les défis et les limites qu'ont rencontrées ces diverses relations, par l'intermédiaire notamment de la corrélation des marchés financiers, monétaires etc. (Tome 2).
Quelles sont les origines du développement de l'économie mondiale ? Quels sont les problèmes et les défis qu'elle engendre vis-à-vis des pays ?

Extraits

[...] Pour les premiers, l'interdépendance est remise en cause, ainsi que les politiques économiques keynésiennes du à l'inflation et à la montée du chômage qui laisse place au retour en force de la pensée néoclassique au détriment des compromis sociaux. Cependant, face à la mondialisation, à l'absence de réglementation international, à la persistances de crises financières et monétaires, l'interdépendance se redéploie à travers la coopération, la création d'Union monétaire etc. Par exemple, en 1982 les Etats-Unis ont sollicité une coopération internationale afin de limiter la baisse du prix du dollar. Pour conclure, le phénomène de mondialisation est indissociable du capitalisme qui est associé au principe de concurrence. [...]

[...] Quelles sont les origines du développement de l'économie mondiale ? Quels sont les problèmes et les défis qu'elle engendre vis-à-vis des pays ? Par conséquent, il devient légitime de s'interroger sur l'origine des relations économiques internationales à travers notamment le commerce, les flux de capitaux, le remboursement des dettes Afin d'arguer sur les problèmes que posent en général l'étendu du marché vis-à-vis des relations économiques entre pays. D'abord, l'auteur analyse principalement dans son ouvrage l'évolution économique de l'Europe à partir de la révolution commerciale du Moyen-Age jusqu'au Capitalisme moderne. [...]

[...] Les pays en développement à l'exception de l'Extrême-Orient restent exclus dans le sens où la pauvreté et le chômage sont plus élevés que la moyenne des pays industrialisés. Le cas de l'Afrique Subsaharienne reste le plus frappant. Dans ces pays, le sous emploi de masse persiste à cause de l'incapacité des Etats à réagir. De plus, partout dans le monde industrialisé, la crise de l'Etat providence rappelle que le capitalisme n'a pas pour rôle principal de donner un emploi à chacun mais plutôt d'accumuler des richesses. [...]

[...] Les pays industrialisés ainsi que les pays en développement sont concernés par ses crises mais de manière diverses. Le clivage entre le Nord et le Sud persiste encore actuellement mais il tend à se réduire notamment des pays d'Extrême Orient. De plus, la Chine devient un redoutable concurrent pour l'Europe ainsi que pour les Etats-Unis. Des coopérations, des unions régionales (Union monétaire, l'ALENA ) s'installent en vu de se protéger face à la mondialisation de l'économie. Les institutions multilatérales se sont renforcées en vue notamment de répondre aux crises de la dette des pays en développement. [...]

[...] Dans son deuxième livre, l'auteur s'intéresse davantage à notre époque et particulièrement au développement spatial de la sphère capitaliste et les relations économiques entre les pays. D'abord, il explique comment le capitalisme a pénétré le monde, par quels moyens. Ces derniers se caractérisent sous plusieurs formes, celle de l'investissement direct (les IDI, le crédit), les stratégies d'industrialisation et même les aides aux pays en développement. En effet, l'aide publique est restée le canal principal du financement extérieur. Avec l'essor de l'industrialisation, le déploiement des firmes multinationales, et les stratégies privées d'investissement, les pays en développement produisant encore que des matières premières se retrouvent marginalisés à cause d'un prix non stable et pas vraiment rémunérateur. [...]