La mondialisation n'est pas coupable, publié en 1998 répond à ce même désir, celui de procéder à une analyse précise du commerce international, en réaction face aux théories erronées de la mondialisation. Le pire, pour Paul Krugman, est que ces théories sont soutenues par des chefs d'entreprises et des hommes politiques, et qu'elles trouvent ainsi un large écho dans les opinions publiques. C'est la raison pour laquelle il les nomme : théories « pop » du commerce international.
Chaque chapitre de cet essai est en réalité le texte d'un article ou d'une conférence faits par Paul Krugman afin de démentir la théorie « pop ».
Cet essai s'attaque donc aux idées reçues du commerce international, mais procède également à une analyse détaillée de la réalité de ce même commerce...
[...] A l‘aide de son modèle il montre que cette croissance de la productivité n'aura pas d'effets négatifs sur le salaire américain moyen, le salaire étant fixé sur la productivité moyenne interne du pays. Si la productivité croit plus vite dans un pays pauvre qu'aux Etats-Unis, les salaires y augmenteront plus vite également, mais cela ne pourra entraîner en retour une baisse des salaires américains (pour cause de perte de compétitivité par rapport à un pays pauvre plus productif et donc plus compétitif). La conséquence de l'importance de la productivité est, pour Krugman, le rôle capital de la recherche-développement. [...]
[...] Il ressort de l'analyse et des exemples de Krugman qu'il y peu de miracles en économie et que dans la plupart des cas la théorie universitaire standard se vérifie. Face au complot de la théorie pop, Paul Krugman tente de contredire l'idée selon laquelle l'avenir économique d'un pays dépend de l'issue d'une sorte de conflit compétitif. Pour lui, la clé de la bonne santé économique d'un pays tient en un mot : le progrès technique. Ainsi, c'est la productivité interne qui importe, non la compétition entre pays. Le commerce international ne peut donc pas se réduire à une somme de guerres commerciales. [...]
[...] Il n'est plus besoin d'avoir étudié l'économie pour donner son avis sur les politiques économiques, et pire, pour être entendu. Les gouvernants commencent à raisonner en terme de compétitivité. La théorie pop du commerce international est partout. Ainsi en est-il de Jacques Delors, qui en 1993 présente un rapport de la Commission sur le problème du chômage en Europe. Selon ce rapport, la principale cause du chômage est le manque de compétitivité des économies européennes face au Japon et aux Etats-Unis. Il convient donc de lancer des programmes d'investissements en infrastructures et dans la haute technologie. [...]
[...] Les nouveaux apports qui complètent les théories du commerce international et du libre –échange. Depuis le XIXè siècle et jusqu'à la fin des années 1970, la théorie du commerce international a été dominée par le concept des avantages comparatifs développé par l'économiste britannique David Ricardo. Ce concept qui se résume, selon Paul R. Krugman comme la thèse qui veut que les pays commercent les uns avec les autres pour tirer bénéfice de leur différence insiste sur les différences technologiques comme cause des échanges. [...]
[...] Ainsi l'ALENA n'est pas responsable de pertes d'emplois dans ses pays partenaires : la FED ou la Banque du Canada ont une influence bien plus importante dans cette question. D'ailleurs le volume de commerce rapporté au PIB de la région est très faible. La somme est minime aux Etats Unis mais cependant respectable au vu de la taille de l'économie du Mexique : l'ALENA profite en grande parie au Mexique, mais n'est pas à l'origine de miracles économiques. Il est vrai que ce libre-échange peut nuire aux emplois peu qualifiés aux Etats-Unis, mais dans des proportions très faibles. [...]
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