Cet ouvrage d'Erik Orsenna soulève les enjeux économiques d'une réalité très actuelle : le développement durable. L'auteur insiste sur l'importance d'une nouvelle stratégie, capable de lutter de façon efficace contre la rareté. En tant que génération future, les échéances dont il est fait allusion nous touchent directement tout comme les problèmes soulevés (eau, délocalisation, matières premières, énergies…).
Selon les néo-classiques la rareté est l'essence même de l'économie « la science économique est le domaine de la connaissance qui s'occupe de la gestion et de l'administration des ressources rares ». C'est en effet l'accès ou non à une ressource et dans quelle proportion, qui définit la valeur d'un bien et donc qui rythme les économies de marché d'aujourd'hui. L'auteur parle ici de la rareté de l'énergie (pétrole, gaz, uranium …), mais aussi de celle de l'eau (particulièrement l'eau potable), des ressources alimentaires (blé, lait, riz, poisson…) de la santé (médicaments, soins) et de l'environnement (air, biodiversité…).
[...] La tragédie des biens communaux est une sorte d'apologue qui vise à démonter que lorsqu'une ressource (air, la mer, les végétaux) bien que renouvelable (comme l'herbe) ne s'inscrit pas dans une politique de régulation et est donc mise à la disposition de tous elle est surexploitée et à long terme tend à disparaître. En général, à tout bien est associée une valeur, mais lorsqu'il s'agit de ressources qui n'appartiennent à personne comme la mer ou l'air la gestion devient très compliquée. [...]
[...] L'interdépendance de tous dans cet objectif nécessite une gouvernance supra nationale. Le conseil économique dont parle l'auteur est un organe supranational qui aurait pour fonction première de fixer les orientations stratégiques (cadre et échéancier des réformes) en matière d'économie sur la durée, et non qu'en cas de crise. Ce serait l'homologue du conseil de sécurité déjà existant où siégeraient les représentants politiques en charge des institutions économiques. Opinion personnelle Sur le fond, ce livre nous a paru intéressant, car il soulève les enjeux économiques d'une réalité très actuelle qu'est le développement durable. [...]
[...] Il contredit la théorie de la spécialisation de Ricardo, puisque ce dernier ne prend pas en compte la notion de besoin. D'un coté l'offre sur le marché alimentaire tend à se stabiliser due à plusieurs raisons : mauvaises récoltes internationales ces dernières années, dégradation des sols, demande des pays émergents de produits animaux (il faut 3kg de blé pour faire 1kg de viande), reconversion des cultures vivrières en cultures de biocarburants ou en culture de seconde nécessitée (essentiellement dans les pays du Sud : Banane, Cacao, Haricots ) ; d'un autre côté, la demande ne fait qu'augmenter puisque la population mondiale continue sa progression, essentiellement dans les pays en développement. [...]
[...] L'énergie mix représente les différentes sources de production de l'électricité entre fioul, gaz naturel, hydraulique, énergie nucléaire, énergie renouvelable, charbon Le premier enjeu est que certaines ressources comme le gaz et le fuel sont en voie de disparition, et qu'on devrait privilégier leur utilisation dans des secteurs où elles sont plus indispensables. Le deuxième est que certaines (charbon, fuel, hydraulique, éolien) entraînent de fortes externalités négatives. Le troisième concerne essentiellement le nucléaire qui, par son lien étroit avec le nucléaire militaire, pourrait remettre en cause la sécurité mondiale si en se développant, il venait à donner la clé de la bombe nucléaire à des puissances trop instables. III) Innover et diffuser la connaissance E. [...]
[...] Un bien économique au sens de l'auteur est un bien qui a une rareté relative ; donc un bien dont les ressources ne sont pas infinies. La nouvelle sorte de bien selon l'auteur serait ce que l'on appellerait des biens libres que sont l'air et l'eau et qui aujourd'hui sont aussi sujets à une certaine forme de rareté. II) A rareté ancienne solution d'urgence Si l'auteur insiste sur le fait que le premier problème de l'eau dans le monde réside sur son accessibilité, il discerne deux principales origines de la rareté de l'eau : la consommation démesurée de l'eau dans l'agriculture et le non-traitement des eaux usées ou plus globalement la mauvaise gestion des eaux usées. [...]
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