Professeur à l'université Paris-IX-Dauphine, Charles-Albert Michalet est spécialiste des firmes multinationales et de la promotion des investissements directs. Il publie en 2002 aux éditions La Découverte, qui diffusent « des livres pour comprendre et pour agir »1, Qu'est-ce que la mondialisation?, un ouvrage de vulgarisation économique dans lequel il offre une perspective du cheminement qui mène à la globalisation actuelle. En 2004, les Instituts d'Études Politiques d'Aix-en-Provence, de Grenoble et de Lyon ont proposé lors de leur examen d'entrée une épreuve sur cet ouvrage, ce qui est une reconnaissance à la fois du contenu du livre et de la crédibilité de son auteur.
[...] On peut alors penser que dans une configuration multinationale, c'est l'attractivité d'un État qui fait sa puissance, ceci ne pouvant malheureusement que creuser les inégalités entre États. De l'autre côté, les multinationales ont deux vecteurs de puissance : le chantage à l'investissement et le chantage à la délocalisations. Si les États ne se plient pas à la volonté des firmes, celles-ci peuvent décider de ne plus investir dans les pays concernés et d'en délocaliser les emplois. Cela montre la relativité de la puissance des États évoquée ci-dessus. [...]
[...] Petit traité à l'usage de ceux et celles qui ne savent pas encore s'il faut être pour ou contre La Découverte, Paris Professeur à l'université Paris-IX-Dauphine, Charles-Albert Michalet est spécialiste des firmes multinationales et de la promotion des investissements directs. Il publie en 2002 aux éditions La Découverte, qui diffusent des livres pour comprendre et pour agir Qu'est-ce que la mondialisation ? , un ouvrage de vulgarisation économique dans lequel il offre une perspective du cheminement qui mène à la globalisation actuelle. [...]
[...] Qui sont les acteurs principaux de la mondialisation et comment s'exerce leur puissance? Contrairement à la plupart des altermondialistes qui aiment à taper très fort sur l'OMC, M. Michalet ne la considère pas comme un acteur principal de la mondialisation dans la mesure où son Organisme de Règlement des Différends (qui comprend un comité d'experts internationaux pouvant prendre des sanctions en cas de non respects des accords de libre-échange) ne s'applique qu'aux différents commerciaux et ne peut être saisi que par les États. [...]
[...] Enfin, l'obsession du return on equity id est 15% de profits par an pour les actionnaires, est également dangereux pour la firme, qui ne pense plus à son développement à long terme. Michalet propose alors de jeter les bases d'une nouvelle régulation en découplant États et territoires, pour former de vastes unions régionales, et en articulant des agences de régulation à ces nouveaux districts; et en élargissant au niveau mondial la compétence des agences de régulations. Pour lui, les futurs marchés seront composés de réseaux intra et inter-firmes, dont les agences devront être des gestionnaires Conclusion L'auteur met en avant une crise de confiance qui secoue la configuration globale. [...]
[...] Dans la configuration inter-nationale, qui lui assurait une place importante, il était soumis aux obligations du système de Bretton Woods et aux négociations du GATT qui obligeaient à l'harmonie. Son déclin lors des deux autres configurations est inexorable. Le principe dominant lors de la configuration multi-nationale est une collusion État-multinationales dans lequel les États, pour capter le maximum d'IDE (afin de favoriser la croissance économique et d'en tirer les bénéfices politiques) créent des zones franches pour attirer les firmes étrangères, et s'opposent à la suppression de certains droits de douanes lors des rounds du GATT pour favoriser les firmes considérées comme nationales. [...]
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