Manuel Castells s'intéresse dans cet extrait à la notion d' « économie globale » et plus précisément à la naissance, au développement, au fonctionnement et aux caractéristiques de celle-ci. Il développe la thèse selon laquelle nous assisterions depuis la fin du 20e siècle à l'émergence d'une économie mondiale véritablement globalisée. Cette économie globale serait le fruit d'une nouvelle donne économique liée au développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication, en d'autres termes d'une véritable économie informationnelle.
L'émergence d'une économie informationnelle a contribué à transformer l'économie mondiale en économie véritablement globale. Le développement des moyens de communication et d'information a bouleversé le fonctionnement de l'économie mondiale et a permis à une mondialisation de l'information.
[...] En effet, avec la crise financière persistante, ne pourrions-nous pas assister à un retour des Etats-nations et à une réapparition du protectionniste ? D'autre part, on observe en effet, une diffusion rapide de l'information, ce qui génère et augmente l'interdépendance des économies, mais Castells devrait rajouter que cette diffusion n'est pas accompagnée d'une transparence véritable, mais relative. C'est peut-être davantage de ce côté-là que se trouve le talon d'Achille de l'économie informationnelle . [...]
[...] Appréciation critique La thèse de Manuel Castells est judicieuse dans le sens où elle prend en compte de manière lucide le monde tel qu'il est. Le développement des moyens de communication et de l'information a sensiblement orienté la structure de l'économie et Castells le montre très bien. D'autre part, quand il présente l'asymétrie de l'économie globale, il a le mérite de dépasser la présentation simpliste et stérile du modèle centre/périphérie de Wallerstein. Il montre bien qu'il existe plusieurs centres et périphéries et que leurs hétérogénéités de développement ne peuvent être inscrites dans un schéma explicatif binaire. [...]
[...] 130-131) Compétitivité : Elle désigne la capacité d'une entité économique (entreprise, secteur économique, territoire . ) à fournir et vendre durablement un ou plusieurs biens ou services marchands sur un marché donné en situation de concurrence.[1] [ . ] La compétitivité dans la nouvelle économie globale semble fortement dépendre de la capacité politique des institutions nationales et supranationales à orienter la stratégie de croissance des pays ou régions qu'elles administrent. 135) Développement : Processus simultané d'amélioration du niveau de vie, de changement structurel du système productif et de compétitivité croissante dans l'économie globale. [...]
[...] Malgré tout, pour l'auteur, cette globalisation annoncée n'est qu'une question de temps, car la tendance va dans cette direction. Il suffit d'observer selon lui l'extrême interdépendance des économies pour s'en persuader. Tout comme l'économie mondiale du début du siècle, l'économie globale est extrêmement différenciée en fonction des régions. Nous assistons en reprenant ses termes à une régionalisation de l'économie globale L'économie globale est centrée sur les régions d'Amérique du Nord, de l'Europe, et de la région Asie/Pacifique (les autres régions étant marginalisées). [...]
[...] Castells dira même que : le nouveau système économique global est par conséquent, à la fois dynamique, porteur d'exclusion et instable sur ses marges. 132) La structure de l'économie globale s'insère dans des rapports de concurrence et de compétitivité inhérents aux facteurs de l'économie informationnelle. Castells en distingue quatre processus : la capacité technologique (STIS), l'accès a un vaste marché intégré et riche l'écart entre les coûts de production sur le lieu de production et les prix sur le marché de destination et la capacité politique des institutions nationales et supranationales à orienter la stratégie de croissance des pays ou régions qu'elles administrent. [...]
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