François Partant (1926-1987), Roche de son vrai nom, après une carrière d'expert en développement, était devenu un intraitable critique de l'économisme, régnant en maître dans les organismes internationaux. Il manie l'analyse solidement étayée, comme dans la guérilla économique en 1972 et la fin du développement de 1982, ou l'ironie et la fantaisie, comme dans Le pédalo ivre de 1980. Cet « utopien » sceptique sur les solutions clés en main était remarquablement constructif dans l'élaboration des projets.
La ligne d'horizon est un livre posthume, vu comme le testament politique d'un connaisseur de deux milieux opposés, c'est-à-dire celui des sphères du pouvoir et celui des paysans, artisans ou chômeurs, dans le tiers monde comme dans les pays industrialisés. Cet ouvrage de décompose en 3 parties : l'idéologie du progrès, la crise : faits et idéologies, et la ligne d'horizon.
[...] II/ La crise: faits et idéologies La crise, transition ou blocage du système? Tout est relié à l'économie, mais le besoin primordial et vital reste la communication, mais c'est la qualité de celle-ci qui importe et non la quantité. Le tiers monde reste un débouché indispensable aux pays industrialisés et aux firmes multinationales qui s'y implante, mais son développement crée le problème de son endettement. La nature de l'investissement et la nécessité de l'importer sont en cause, mais aussi les capitaux indispensables au développement ont tendance à fuir. [...]
[...] Le seul impératif est la compétitivité, mais il y a problème pour certains, l'économie commande le social. Mais l'espoir doit être conservé, le monde peut devenir merveilleux grâce à un usage intelligent des techniques. Le travail et le salaire doivent être dissociés, François Partant propose le revenu social, l'homme ne vivrait qu'avec ce seul revenu donc la durée du travail serait diminuée et il pourra produire lui-même ce qu'il consomme. Problème, l'incitation à travailler s'en trouve réduite. Pour verser ce revenu social, les entreprises modernisées devront payer des impôts pour un montant égal ou supérieur à celui des salaires qu'elles versaient avant leur modernisation. [...]
[...] Critique: La centrale, si elle est comme il le propose, elle n'est pas un pouvoir et ne le sera jamais, et c'est pour cette raison que cela ne pourra pas fonctionner. Les entreprises n'ont pas besoin d'un tel organe. L'agriculture, espoir d'une reconstruction Cette partie est entièrement consacrée à l‘agriculture, pour l'auteur, elle est sous-rémunérée dans les pays en développement, il propose pour endiguer ce phénomène de rétribuer les producteurs sur la base de quotas et de leur assurer une protection. L'agriculture est le seul domaine où l'homme travaille conjointement avec la nature. Partant se demande s'il ne faut pas mieux supprimer l'agriculture pour privilégier l'industrie comme en Grande-Bretagne. [...]
[...] L'organisation est identique et cela marche apparemment, mais cela ne reste qu'un livre de fiction!! Mais accepter le présent, c'est s'interdire un avenir impossible. [...]
[...] Les mythes confortables Ici, l'auteur montre que le développement est mauvais pour l'homme, la planète et les petits pays qui subissent les assauts et la domination des grandes puissances, mais également les conséquences négatives de leur volonté de richesse. Cependant, le développement n'est pas infini, il connait des limites environnementales, mais aussi économiques, sachant que ces limites posées par l'environnement entraînent d'énormes risques pour l'homme et les milieux. Critique: Si l'on arrête le développement, on retourne à l'âge de pierre! Sans oublier que c'est lui qui subventionne la recherche, et c'est elle qui est la plus apte à trouver des solutions aux problèmes que rencontre la planète actuellement. [...]
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