On assiste à une résurgence des politiques limitant l'immigration, notamment en Europe occidentale (par exemple la politique de quotas annoncée par N. Sarkozy).
Cependant, des problèmes démographiques, ainsi qu'économiques se posent notamment en France et pourraient bien changer cette tendance, et, on l'espère certaines attitudes hostiles à l'immigration.
En effet de nombreux pays industrialisés, dont la France, souffrent d'un vieillissement de la population et d'une faiblesse du taux de fécondité, ce qui pose bien évidemment le problème du financement des retraites. A cela s'ajoute une carence de main d'œuvre dans certains secteurs.
Le recours à l'immigration pourrait alors apparaître comme une solution. C'est ce que se proposent d'étudier H. Jayet, L. Ragot, D. Rajaonarison.
Quels sont les effets économiques des flux migratoires sur les pays d'accueil, en particulier, la France ?
Pour répondre à cette question, les auteurs présentent tout d'abord un tableau descriptif de la situation des immigrés en France sur le marché du travail (I), puis ils démontrent que les analyses liant l'immigration aux problèmes économiques dont souffre la France (ex : le chômage) ne sont pas pertinentes (II), enfin, ils abordent la question de l'immigration d'un point de vue international et montrent ses limites.
[...] Si l'on voulait que les effets de cette politique se fassent sentir plus tôt, il faudrait augmenter le nombre d'immigrants à par an, cependant, cela ne résoudrait pas pour autant le problème du vieillissement de la population. Les auteurs en arrivent donc à la conclusion que pour contrecarrer le vieillissement de la population, l'ampleur de l'immigration devrait être telle qu'elle atteindrait des sommets jusqu'ici jamais égalés (soit 25 millions d'étrangers en France). C'est pour cette raison que, selon eux, l'immigration ne peut être la seule solution pour résoudre les problèmes économiques et démographiques dont souffre la France. [...]
[...] Après avoir décrit l'immigration en France et la population immigrée, les auteurs s'attachent à démontrer qu'il n'y a pas réellement d'effets négatifs de l'immigration sur l'économie française. II) L'absence d'effets négatifs des flux migratoires sur l'économie L'absence d'effet de l'immigration sur l'emploi et le salaire Selon les auteurs, il n'y aurait pas de conséquences négatives des flux migratoires sur l'économie. Ils s'appuient tout d'abord sur des éléments théoriques, puis sur des résultats empiriques pour le démontrer. Sachant qu'il existe des politiques d'immigration restrictives et des politiques de discrimination légale envers les immigrés, les auteurs pensent qu'il est nécessaire de savoir quel serait l'effet des mesures réglementaires visant à modifier le stock de population étrangère via un resserrement ou un relâchement des restrictions à l'entrée ou des encouragements au départ ? [...]
[...] Le 2e débat porte sur les effets de l'immigration sur l'accumulation du capital et sur la croissance. Pour les auteurs, le degré de qualification de la main d'œuvre est primordial. Plus ils sont qualifiés, plus les conséquences sont positives sur l'économie d'accueil (mais pas sur l'économie d'origine). Au contraire, quand ces travailleurs immigrés sont peu qualifiés, le capital par tête baisse, ce qui fait baisser le revenu par tête, ce qui aboutit à une égalisation des salaires et du produit par tête entre économie d'accueil et économie d'origine. [...]
[...] Quels sont les effets économiques des flux migratoires sur les pays d'accueil, en particulier, la France ? Pour répondre à cette question, les auteurs présentent tout d'abord un tableau descriptif de la situation des immigrés en France sur le marché du travail puis ils démontrent que les analyses liant l'immigration aux problèmes économiques dont souffre la France (ex : le chômage) ne sont pas pertinentes enfin, il aborde la question de l'immigration d'un point de vue international et montrent ses limites. [...]
[...] Enfin, ils étudient l'immigration au niveau international, et en arrivent à la conclusion que les projections ne prévoient pas plus d'effets positifs que d'effets négatifs de l'immigration, car il existe certains problèmes : l'adéquation entre l'offre et la demande de travail ne se réalise pas facilement, et il y a des conséquences négatives sur le fonctionnement des politiques de régulation quantitatives. Cette étude menée en grande part grâce au cas français peut servir de point de départ à une réflexion sur la relation entre immigration et emploi au niveau du pays d'accueil (ex. [...]
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