Joseph Stiglitz est né en 1943, aux Etats-Unis. C'est un économiste de renommée mondiale, qui obtient le Prix Nobel d'économie en 2001 pour ses travaux sur l'économie de l'information. Il s'inscrit dans le courant de pensée néo-keynésien, qui renouvelle les hypothèses micro-économiques. Tenant compte des défaillances du marché, il préconise l'intervention de l'Etat, pour pallier aux carences de l'économie de marché.
Dans La Grande Désillusion, J. Stiglitz critique les institutions financières et économiques internationales, comme le Fonds Monétaire International (FMI), la Banque Mondiale, mais aussi l'Organisation Mondiale du Commerce et le Trésor américain. Il met en relief l'incapacité de ces institutions à prendre des décisions économiquement efficaces sans provoquer de graves crises et sans aider les pays en développement à sortir de la misère.
[...] Certes, les manifestations sont le reflet d'un constat unanime : la mondialisation était sensée entraîner des retombées positives, pour le développement, l'emploi . Or, aujourd'hui, la mondialisation est un phénomène controversé, parce qu'il n'a pas amélioré le sort de ceux qui en avaient le plus besoin. Pourtant, il met en avant les qualités de la mondialisation. Même si elle n'a pas toujours eu les effets escomptés, notamment en terme de développement économique pour les pays en développement, elle a permis à certains d'entre eux de se développer de façon spectaculaire. C'est le cas, des nouveaux pays industrialisés. [...]
[...] Stiglitz insiste donc sur une réforme du mode de gouvernement des IFI, avec l'adoption d'un nouveau système de vote au sein du FMI, ou de l'OMC. Parce qu'il dénonce la culture du secret, Stiglitz souhaiterait des institutions internationales plus responsables, d'autant plus que leurs décisions pèsent lourd dans le développement économique des PED. Il faut que leurs décisions soient rendues publiques. L'objectif de ces institutions restant tout de même le développement économique dans des conditions stables, et donc par cette voie de permettre aux pays en développement de profiter des bienfaits de la mondialisation. [...]
[...] Selon l'auteur, l'un des plus grands défis du FMI consiste à reconnaître les défaillances du marché traditionnel : il faut donc sortir du modèle désuet du marché de Walras, et de la concurrence pure et parfaite. Reconnaître le rôle bénéfique de l'interventionnisme étatique lui paraît un préalable important. L'Etat permet de pallier dans certains domaines aux défaillances des marchés. En outre, il préconise la réforme du statut des faillites. Lorsqu'un emprunteur privé ne peut pas rembourser son créancier, la façon la plus juste de traiter les problèmes c'est de reconnaître la nature spéciale des faillites dues aux perturbations macroéconomiques. [...]
[...] Refusant de se soumettre à la libéralisation soudaine (c'est ce qu'on appelle la thérapie de choc), la Pologne a mis en place un certain nombre de politiques gradualistes. Par exemple, la privatisation s'est accompagnée de la création de banques qui prêtent vraiment, et d'institutions judiciaires capable de faire respecter la loi, et donc les contrats. Ces mesures préalables sans pour autant tout régler, ont permis de pallier aux chocs engendrés par l'entrée dans une économie de marché. B. Des mesures pour tenter de pallier le côté déséquilibrant de la mondialisation J. Stiglitz critique la gestion, ainsi que les orientations économiques des IFI. [...]
[...] Stiglitz s'attaque principalement à la Banque Mondiale, et au FMI. Ces deux institutions sont nées après la Seconde Guerre mondiale. La Banque mondiale avait pour vocation première de reconstruire l'Europe en ruine, après 1945, tandis que le FMI devait assurer la stabilité économique du monde, et empêcher une nouvelle dépression (cf. Crise de 1929, et Grande Dépression des années 1930). Or, selon l'auteur, contrairement à leurs missions initiales, elles n'ont pas réussi à maintenir la stabilité, ni à réduire les inégalités de richesse, comme elles l'avaient prédit. [...]
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