Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, on a commencé à parler de « sous-développement » (traduction du terme under-development inventé par des politiciens américains), c'était après des déclarations et des ouvrages dénonçant que les 3/4 de l'humanité souffraient de la faim et attirant l'attention sur le fait que la population allait plus que doubler dans les trente ans à venir. On prend conscience qu'un très grand nombre de gens vivent dans la misère en Afrique, Asie et Amérique latine : c'est ce qu'on appelle les pays « sous-développés ». On s'accorde alors à dire qu' « il faut les aider ».
Cette campagne continue depuis. Il s'agit de définir le terme « sous-développement » dont les différentes significations exercent une influence dans les raisonnements.
Le mot « sous-développement » a d'abord servi à désigner les causes globales de la misère en Asie, Afrique et en Amérique Latine. Mais peu à peu il est utilisé pour qualifier différentes situations économiques, comme le statut de régions occidentales où le revenu moyen est inférieur à celui de régions plus développées. Le terme renvoie aussi à la puissance et à l'ancienneté de l'industrialisation. Ainsi l'Alaska dont les rares habitants ont un niveau de vie élevé devient une région « sous-développée ». Cette notion est également utilisée pour qualifier l'avant révolution industrielle. Le « sous-développement » peut s'appliquer à toutes les époques à tous les lieux.
Une telle utilisation de ce terme a permis de diluer les causes majeures de la misère que sont le colonialisme et le néocolonialisme. Les médias ont tourné ce mot en « cliché à la mode ». On finit par appeler «sous-développement » n'importe quelle insuffisance.
[...] La précocité du mariage est répandue dans de nombreux pays du Tiers-Monde et augmente le nombre d'enfants potentiels par femme. De plus, pendant des millénaires les sociétés «traditionnelles» ont eu une psychologie nataliste (pour palier à des mortalités énormes) qui relayée par la religion (un enfant est une fierté, un don de Dieu) est très longue à changer. Il y a aussi le facteur économique : comme autrefois en Europe les enfants travaillent très tôt, ils constituent une aide dans l'agriculture. [...]
[...] La croissance démographique est-elle responsable du sous-développement ? L'essor démographique des pays sous-développés est considéré comme défavorable, excessif et démesuré voir catastrophique. Il y a plusieurs raisons à cela : - L'augmentation des effectifs de consommateurs est plus rapide que celle des effectifs de producteurs (on cite souvent le Brésil). Elle est d'autant plus grave que al productivité en pays sous- développés est faible. - Les économistes et les démographes soulignent que la croissance démographique nécessite, pour que se maintienne le niveau de vie, de nombreux investissements pour répondre aux nouveaux besoins, ce qui n'est pas envisageable. [...]
[...] Cette politique a été nommée «investissement- travail» par certains économistes a eu des résultats spectaculaires (en Chine notamment) associés à de nouvelles structures économiques, sociales et politiques. Cela est performant mais accompagné d'une pénurie de main-d'œuvre qui n'a pas été traitée par les différents théoriciens. Il y a d'abord eu l'émigration des personnes hostiles au régime (comme à Cuba) mais aussi un plus grand besoin dans le tertiaire et notamment l'enseignement, les services sociaux et l'armée. Dans l'optique d'une autonomie économique il faut aussi produire des biens qu'on avait l'habitude d'importer auparavant. [...]
[...] Mais les maladies non infectieuses nécessitant une amélioration des conditions de vie demeurent. Bon nombre d'enfants meurent avant l'âge de quatre ans. Les hommes meurent en beaucoup moins grand nombre qu'autrefois mais ils sont loin d‘être en bonne santé et savent de plus en plus qu'ils pourraient être guéris. Les moyens sont encore dérisoires. Le besoin d'écoles devient de plus en plus grand Les gouvernements se sont lancés dans de puissantes campagnes d'alphabétisation, ne serait-ce pour avoir les cadres et le personnel nécessaire à la croissance. [...]
[...] Les pays considérés comme «sous-développés sont extrêmement hétérogènes de par leur taille, leurs héritages, leurs conditions naturelles, leurs potentiels de production, les conséquences de leur conquête coloniale Une situation globale des pays «sous-développés est impossible à concevoir. Il faut rendre compte historiquement développement devient synonyme d'infériorité et de dépendance. Mais si on considère une histoire référence le mot «sous-développement a pourtant différents usages. Généralement on considère le «sous-développement à petite échelle et on oppose aux pays «développés au «Tiers-Monde Si l'on évoque le danger de l'hégémonie américaine, les pays sous-développés deviennent un groupe d'Etats capitalistes industrialisés. [...]
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