Dans quelle mesure peut-on dire que la mondialisation exerce un effet négatif sur l'emploi et les salaires dans les pays développés ?
Le texte auquel nous nous intéressons tente de décrypter l'un des effets pervers de la mondialisation : le niveau des emplois et des salaires dans les pays riches. Pour mettre en lumière l'influence que pourrait avoir la mondialisation sur l'emploi nous nous pencherons successivement sur deux indicateurs importants de la mondialisation : le commerce international et les investissements directs à l'étranger (IDE). Depuis 1950, le commerce mondial de produits manufacturés est en constante expansion. En valeur les exportations de 2005 atteignent 10 159 milliards de dollars et les pays de la Triade réalisent la grande majorité des échanges. En 2005 l'Union Européenne réalisait près de 40% des exportations mondiales, les Etats-Unis près de 9%, le Japon quasiment 6% et que le continent africain ne se partageait pas 3% des revenus de l'exportation à l'étranger. Le stock des IDE entrants est en croissance exponentielle depuis les années 1990. Ces quelques indications donnent l'ampleur de la globalisation. Reste que cette dernière est loin de ne procurer que des effets positifs.
[...] II / - L'influence des investissements directs à l'étranger (IDE) Un IDE est une exportation de capitaux dans un pays étranger. Le but est de créer ou de racheter une entreprise, mais c'est aussi souvent une prise de participation dans une entreprise étrangère avec pour objectif de prendre un pouvoir décisionnel dans la gestion de l'entreprise c'est-à-dire une prise de participation supérieure à 10% du capital de l'entreprise. Les délocalisations sont donc une forme particulière d'IDE. Contrairement au cas du commerce international, l'influence des IDE sur l'emploi et les salaires ne fait pas l'objet d'une réflexion abondante ni de cadre théorique distinct. [...]
[...] Pour cela, on imagine que toutes les importations sont produites sur le territoire national et on prévoît le nombre d'emplois nécessaires à leur production. De même pour les exportations. Si l'on imagine que toute les exportations sont produites dans le reste du monde, on calcule quelle serait la quantité d'emplois perdus. On obtient ainsi un solde qui traduit le gain ou la perte d'emplois du(e) à la pratique du commerce international. Notons qu'en 1985, le déficit en emploi des échanges atteint de l'emploi total des Etats- Unis et de l'emploi manufacturier. [...]
[...] Les pays en développement jouent sur les faibles salaires pour exporter des biens manufacturés qui demandent une importante proportion de facteur travail non qualifié. Les pays les plus avancés produisent et exportent en priorité des biens et des services dont la production requiert une large part de travail qualifié. Face à la concurrence des pays à bas salaires, les pays riches ont deux types de réaction : soit ils s'inclinent, ne pouvant tenir tête à de si faibles coûts de production. Ils se plient et laissent les productions les plus intensives en travail aux pays à bas salaires. [...]
[...] Mais la tendance générale dans les pays riches est à la hausse de la qualification moyenne du facteur travail. La tertiarisation des emplois est grandissante puisque de plus en plus les activités de production sont laissées aux mains des pays en développement tandis que les pays riches ne conservent que les activités de gestion, de commerce, de conception. Bien que les inégalités augmentent dans les pays riches on peut se demander si les pays en développement profitent des implantations de firmes étrangères pour se faire une place dans le commerce international en sachant que le continent africain n'a pas réalisé des exportations mondiales de 2005. [...]
[...] On a donc une complémentarité. A court et moyen terme selon Fontagné, les IDE ont tendance à améliorer le solde de la balance commerciale et bénéficie plus au pays investisseur qu'au pays hôte même si ce dernier bénéficie à long terme d'externalités positives. Les IDE n'entraînent donc pas une baisse de la production nationale car ils s'accompagnent d'exportations nettes supérieures. b. Sur la qualité des emplois Les IDE se traduisent toujours par une augmentation de la qualification des travailleurs du pays investisseur. [...]
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