Après la chute de l'URSS en 1991, la Russie a connu, avec l'instauration de la démocratie, un bouleversement majeur, la transition vers l'économie de marché, en voie d'achèvement. Néanmoins, le retentissement des politiques menées en Union soviétique a été considérable. Elles ont notamment inspiré, à des degrés divers, les stratégies d'industrialisation de nombreux pays en développement.
Les années 1992 – 2000 marquent pour la Russie une nouvelle expérience économique majeure, celle de la transition vers l'économie de marché. L'année 2000 marque la fin des transformations économiques radicales de la Russie contemporaine. Néanmoins, la transition a été, et en converse les traces, plutôt pénible, pensant construire en quelques mois une économie de marché, alors qu'elle a mis deux siècles pour se former en Europe de l'Ouest.
Aujourd'hui encore, la Russie suscite les opinions les plus divergentes sur son avenir : sa croissance et remarquable, mais dépendante du pétrole. C'est un marché de plus de 140 millions d'individus, mais à la population déclinante. La Russie fait partie des BRIC, et comptera très probablement parmi les très grands pays industrialisés du XXIe siècle.
Parviendra-t-elle néanmoins à adopter un mode de développement pragmatique, donnant au marché et à l'Etat une place enfin appropriée ?
[...] Dans les faits, l'économie de l'URSS apparaît comme une économie administrée, comprenant certains éléments d'économie de marché. C'est une économie de pénurie où les entreprises et les ménages se sont adaptés au rationnement en développant des marchés parallèles. Elle se heurte vite aux difficultés de coordonner efficacement le plan, qui fixe des objectifs irréalistes. L'ensemble de l'économie est confronté à de profondes difficultés d'approvisionnement et de qualité de production, malgré l'obligation pour les entreprises de réaliser les objectifs qui leur sont imposés. [...]
[...] La Russie mise au banc des nations en 1998, a réussi à retrouver les faveurs des marchés financiers. Les succès de l'économie russe sont indéniables, mais reposent en partie sur des particularités, héritées du passé soviétique ou liées à l'importance des ressources naturelles. En 2000, la croissance a atteint et en moyenne sur la période 1999 2005, un taux comparable à la performance de certains pays d'Asie. Sur le plan budgétaire, cette croissance s'est accompagnée d'une hausse des recettes fiscales et d'un excédent régulier du budget fédéral, permettant de réduire significativement le poids de la dette publique. [...]
[...] La contraction de l'activité se poursuit, sur fond d'inflation élevée. La politique de stabilisation menée à partir de 1995, avec l'appui du FMI, comprend trois éléments : l'arrêt des crédits de la Banque centrale au gouvernement et leur substitution par de la dette, la restriction du crédit au secteur privé par des taux d'intérêt positifs en termes réels, et enfin une politique d'ancrage du taux de change par rapport au dollar. L'inflation ralentit enfin, ainsi que la baisse du PIB. [...]
[...] Il est vraisemblable que la Russie connaisse des mouvements importants d'immigration en provenance d'Asie. La Russie dans la crise La croissance russe a chuté de en 2009. Toutefois, la Russie semble renouer avec la croissance, après la Chine, grâce à son plan de relance, le Brésil, et l'Inde, qui semble avoir été épargnée par la crise financière mondiale. Le taux de chômage est stabilisé (2009) légèrement au-dessus de 8%. La Russie doit beaucoup à la hausse du cours du pétrole. [...]
[...] Répartition de la population active par secteurs La Russie est le premier pays du monde par ses richesses naturelles. Elle est le premier producteur mondial de gaz des réserves mondiales), le deuxième producteur de pétrole derrière l'Arabie Saoudite, le premier producteur de plusieurs métaux non ferreux, et le quatrième producteur d'acier et de bois. Ces ressources naturelles sont une rente au sens où elles fournissent un revenu supérieur à la rémunération normale du travail et du capital utilisés pour les exploiter. [...]
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