Crise ou changement de modèle, Elie Cohen, mondialisation, crise, mécanismes économiques, mécanismes financiers, État-Providence, financiarisation, troisième révolution industrielle, fiche de lecture, résumé par chapitre
Depuis 40 ans, on a le sentiment de vivre en situation de crise. Or, une crise est traditionnellement considérée comme une période de rupture, de remplacement brutal d'un ordre ancien déclinant par un ordre nouveau ayant progressivement émergé. De ce point de vue, il est difficile de qualifier de « crise » la période qui s'étend de la fin des 30 Glorieuses à nos jours.
L'idée qu'un chaos dû à la mondialisation et caractérisé par une moindre croissance, des inégalités croissantes, des revenus salariaux en berne, une crise environnementale... est exagérée et cache un autre versant : la croissance mondiale n'a pas cessé, des centaines de millions d'humains sont sortis de la pauvreté, notre bien-être matériel a globalement continué de croître, y compris en France. Et même la finance a contribué en partie à ces aspects positifs.
[...] Crise ou changement de modèle ? Elie Cohen Depuis 40 ans, on a le sentiment de vivre en situation de crise. Or, une crise est traditionnellement considérée comme une période de rupture, de remplacement brutal d'un ordre ancien déclinant par un ordre nouveau ayant progressivement émergé. De ce point de vue, il est difficile de qualifier de crise la période qui s'étend de la fin des 30 Glorieuses à nos jours. L'idée qu'un chaos dû à la mondialisation et caractérisé par une moindre croissance, des inégalités croissantes, des revenus salariaux en berne, une crise environnementale est exagérée et cache un autre versant : la croissance mondiale n'a pas cessé, des centaines de millions d'humains sont sortis de la pauvreté, notre bien-être matériel a globalement continué de croître, y compris en France. [...]
[...] Cela peut être dû à la mondialisation, la crise énergétique ou la finance globalisée. Il n'y a pas eu une crise imputable à un seul phénomène, mais un ensemble de crises récurrentes induites par de nombreuses transformations qui façonnent un nouveau monde. Chapitre 2 : la crise de 2007 Les grands pays et organisations internationales ont pris des décisions très efficaces dans les premiers temps de la crise, évitant la crise de 1929. Mais alors il aurait ensuite fallu corriger drastiquement et harmonieusement les réglementations financières. [...]
[...] Chapitre 4 : la France La France a mieux résisté à la crise grâce à l'État-Providence qui a soutenu l'activité, grâce à son ouverture relativement modeste au commerce international, sa spécialisation favorable en cas de choc négatif (qui frappe en premier lieu l'industrie), d'une moindre bulle immobilière et d'un système financier et bancaire moins important dans l'économie que dans des pays tels que la Grande-Bretagne. Néanmoins, lorsque la reprise arrive, la faible rentabilité des firmes françaises, leurs difficultés de financement et la hausse des impôts empêchèrent la France de redémarrer aussi vite que ses partenaires, tels que l'Allemagne, dont l'industrie est repartie dès 2010. Chapitre 5 : y a-t-il changement de modèle ? [...]
[...] L'idée que l'euro pouvait disparaitre ne serait pas apparue et on aurait évité les politiques d'austérité dont l'auteur considère qu'elles ont été d'autant plus préjudiciables que les modèles les sous-tendant étaient erronés. Ce qui le conduit à souligner les insuffisances institutionnelles de la zone euro et leurs regrettables conséquences. Chapitre 3 : les remèdes à la crise Il revient sur les mesures de soutien à la liquidité, le sauvetage des établissements financiers et de certaines firmes de secteurs de l'économie réelle comme l'automobile. Tout ceci était nécessaire et a été bien exécuté. [...]
[...] Cela est dû à plusieurs raisons : les débats du GIEC ayant été médiatisés, les limites de ses capacités de prévision auraient discrédité le message ; le coût de la transition énergétique est très important alors que les finances publiques sous tension ne permettent pas de subventionner massivement l'adoption de nouvelles sources d'énergie. Enfin, les émissions des pays développés seront anecdotiques par rapport à celles des pays émergents. Le modèle en cours d'émergence sera un modèle multipolaire, et Cohen pense que comme les hommes politiques n'ont que le souci d'être réélus, il faut rarement s'attendre à un gouvernement, national ou mondial, fait d'anticipation et de rationalité. Seules les catastrophes imminentes pouvant donner lieu à des actions déterminées. [...]
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