Milton Friedman, économiste né à Brooklyn en 1912, est le chef de file du courant monétariste. Après des études de mathématiques puis d'économie, il commence sa carrière universitaire en 1946, l'année où meurt Keynes, et enseigne à l'université de Chicago, ce qui vaudra à ses disciples l'appellation d'Ecole de Chicago. Dans les années 1950-1960, il porte les premières attaques à l'encontre de Keynes, dont les idées étaient largement dominantes. Les thèses fondamentales de Friedman sont l'explication de l'inflation toujours par une augmentation de la quantité de monnaie en circulation ; le cantonnement du rôle de l'Etat, en matière de politique monétaire, au maintien d'une quantité monétaire proportionnelle au volume de la production ; ou encore l'inefficacité des politiques de relance. Milton Friedman préconise donc un certain retour aux principes des économistes classiques :
- l'abandon des politiques budgétaires et la limitation de la création monétaire étatique
- la privatisation des entreprises publiques et la marche vers la déréglementation
- la diminution des dépenses sociales de l'Etat providence
- la flexibilité des emplois comme des salaires
[...] Pour Friedman, il s'agit en fait de trouver quel système monétaire (bimétallisme, monométallisme-or ou monométallisme- argent) assure dans le temps la plus grande stabilité des prix, c'est-à- dire de la valeur réelle de l'unité monétaire. Selon Fisher, le bimétallisme étale les effets de toute fluctuation de l'or ou de l'argent sur l'ensemble des deux marchés de ces métaux. Un étalon bimétallique engendre donc un niveau de prix plus stable qu'au moins l'un des deux étalons métalliques possibles Dans le chapitre cinq, Friedman revient également sur les propositions bimétallistes des économistes de la fin du XIXe siècle et du début du XXe. [...]
[...] Elle a pour but d'éviter une perte de pouvoir d'achat en période d'inflation. Monométallisme : système monétaire métallique basé sur un métal unique. Points d'or (Gold Points) : dans le système d'étalon-or, limites entre lesquelles varie théoriquement le taux de change d'une monnaie. Eléments bibliographiques - Ouvrage de référence : FRIEDMAN Milton, Changes flexibles ou étalon international : les leçons de l'histoire, Editions Dunod Collection Théorie économique - Dictionnaire utilisé : Dictionnaire d'Economie et de Sciences Sociales, sous la direction de C.-D. [...]
[...] Friedman évoque le Coinage Act américain de 1873, qui fait cesser la frappe libre de l'argent et limite son statut de monnaie légale. Concernant les taux de change, les quantités de métal officiellement contenues dans les monnaies nationales déterminaient une parité de change (tant de dollars valent une livre anglaise, par exemple) ; ce qui impliquait une possibilité d'arbitrage. L'arbitrage était intéressant si le taux de change du marché s'écartait suffisamment de la parité officielle pour couvrir tous les coûts, notamment d'assurance et d'expédition de l'or. [...]
[...] Bretton Woods : accords issus d'une conférence tenue en juillet 1944 réunissant 1000 délégués de 44 pays, au terme de laquelle furent jetées les bases d'un nouveau système monétaire international. Ces accords sont caractérisés par quatre points fondamentaux : des parités fixes ; un système d'étalon de change-or ; un code de bonne conduite ; un mécanisme de crédits mutuels. Ces accords fondent le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD). La suppression de la convertibilité du dollar en or (1971) et la généralisation de fait du flottement des monnaies (1973) ont disloqué le système conçu à Bretton Woods. [...]
[...] A l'instar de Jevons, la plupart de ces économistes qui ont reconnu en théorie les avantages du bimétallisme, s'y sont opposé sur le plan pratique. Les avantages, allégués par Jevons, du monométallisme-or seraient le faible poids de la monnaie (l'or ayant plus de valeur), la simplicité, la commodité et le succès de son application dans l'Angleterre du XIXe. Dans sa défense du bimétallisme, Friedman réfute certains de ces arguments: le poids importe peu dès lors qu'une large part des transactions se fait sans pièces, grâce au développement du papier-monnaie et des dépôts bancaires ; d'autre part, la production d'or a été en réalité plus instable que celle de l'argent. [...]
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