Le passage à un régime de changes flexibles suite à l'effondrement du système monétaire international de Bretton Woods, puis la création d'une monnaie unique européenne, le débat sur le choix du régime de change ressurgit au sein de la classe économique. Mundell déjà en 1961 dans son célèbre article intitulé « A Theory of Optimum Currency Areas » s'interroge sur les conditions qui permettent à plusieurs pays d'adopter une monnaie unique. De cette interrogation naît la théorie des zones monétaires optimales (ZMO). Par définition, une zone monétaire optimale est un espace géographique, un ou plusieurs pays, dans lequel plus qu'une seule monnaie est appliquée : c'est une union monétaire (...)
[...] S'ajoutent à cette rigidité, la convergence des revenus et les barrières culturels. Comme le souligne l'auteur, la théorie des ZMO de Mundell fournit aux lecteurs les contre-indications à la mise en place de la monnaie unique. L'auteur l'illustre par le non anglais fondé sur des critères inspirés de la théorie, alors que le traité de Maastricht n'applique ces critères pour l'adhésion des nouveaux entrants. II.2 Les critères de stabilité Toutefois ne peut être nié que l'UEM s'approche de l'optimalité notamment grâce à la politique monétaire unique. [...]
[...] L'auteur cite en exemple le dilemme de la BCE en 2002. Suite à une hausse du taux d'inflation, la BCE abaissa les taux directeurs. La courbe de Philips enseigne qu'à court terme une politique anti-inflationniste entraîne une hausse du chômage. Il est vrai que la BCE reçoit du traité de Maastricht qui l'institue de Maastricht pour mission prioritaire la stabilité des prix : c'est son objectif principal. Donc, la stabilité n'est guère une question de régime de change mais plus une question de préférence soit à l'égard du plein-emploi soit à l'égard de la stabilité du niveau général des prix. [...]
[...] Une zone monétaire est optimale si elle intègre les quatre principaux critères suivants : une forte intégration commerciale permise par un fort degré d'intégration entre les régions (McKinnon, 1963), une forte mobilité des facteurs de production au sein de la future zone monétaire (Mundell, 1961), la faible occurrence des chocs asymétriques permise par une forte diversification de la production (Kennen, 1969) et l'existence d'un mécanisme d'ajustement, le fédéralisme budgétaire, entre les régions d'une même zone monétaire. Naturellement, cette théorie suscite une grande réflexion à propos de la création de la monnaie unique européenne au sein de la classe économique que ce soient les Monétaires ou les Keynésiens. Cette réflexion, essentiellement inspirée de la théorie mundellienne, s'est retrouvée face à un mur dès lors que McKinnon décèle le paradoxe de Mundell : Mundell prône la monnaie unique, alors que son article regorge d'arguments anti-euro. S'ensuit le débat sur l'optimalité de la zone monétaire européenne. L'article d'A. [...]
[...] Dans un premier temps sera mis l'emphase sur la non- optimalité de l'UEM et le paradoxe de Mundell et dans un second temps les critères de stabilité de l'UEM. II.1 L'UEM une zone monétaire non optimale : le paradoxe de Mundell D'après la théorie de McKinnon, une zone monétaire est optimale si le degré d'ouverture entre les pays de la zone est important. Au regard du poids des échanges commerciaux dans le Produit Intérieur Brut, cette thèse est confirmée pour le cas de l'Union Européenne. [...]
[...] Malencontreusement Mundell, père intellectuel de l'euro dixit l'auteur, livre les arguments pour la non applications de la monnaie unique au sein de l'Union européenne à travers son célèbre article de 1961. De plus cet article, il s'avère impossible de mesurer les avantages qui pour la plupart sont de nature microéconomique contrairement aux coûts de nature macroéconomique. En cela apparaît le paradoxe de Mundell. Ce paradoxe devient édulcoré à partir du moment où la spéculation est prise en compte dans les modèles économiques. [...]
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