Sciences économiques, union monétaire ouest-africaine, coopération économique régionale, années 60-70, CEAO, CEDEAO, CIMAO, CEE
A une époque où, dans l'Ouest Africain, les ambitions voire les rivalités des politiques économiques n'avaient d'égal que leurs dérivatifs esquissés comme solutions des problèmes essentiels, cette étude se rangeait au rayon des illusions d'intellectuels.
Dix années révolues, force nous est de tester aujourd'hui la pertinence des analyses au regard de la caution des faits
[...] Il serait par exemple possible de réserver un traitement préférentiel aux produits régionaux Un tel traitement pourrait revêtir diverses modalités ; Les produits régionaux rendus identifiables, raient chargés, acheminés ou déchargés en priorité. On pourrait appliquer aux produits régionaux des tarifs préférentiels. L'allégement des formalités de dédouanement pour les " articles régionaux " réduirait les délais de livraison et favoriserait ainsi leur diffusion sur le marché. Les mesures ainsi prises favoriseraient les échanges commerciaux à l'intérieur de l'Ouest africain et contribueraient, sans coûts financiers excessifs, à l'instauration de la coopération régionale. [...]
[...] Une conviction cependant demeure, c'est que l'efficacité et la viabilité de cette coopération exigent que celle-ci soit-empreinte de lucidité et de réalisme. Cela implique dès lors l'ajournement des objectifs ambitieux mais actuellement inaccessibles, et l'attaque directe d'objectifs plus modestes mais capables de promouvoir et renforcer l'esprit communautaire. Aussi la coopération devra-t-elle procéder par approximations successives, secteur par secteur, par paliers et suivant une échelle de priorités ; deux règles paraissent alors devoir guider 1'action, à savoir : - "le degré de coopération et l'aire géographique où elle doit s'exprimer sont en rapport inverse ; - le degré de coopération et les délais de mise en place sont en rapport direct II semble par ailleurs que, dans les priorités à définir, une attention particulière puisse être réservée à l'enseignement, au problème de l'harmonisation industrielle, aux déséquilibres économiques entre Etats. [...]
[...] L' ‘‘équilibre monétaire intérieur'' est alors défini par : Mi + Me - L2 = 0 Ce modèle de Holtrop compte une valeur opérationnelle dans la mesure où il permet de mesurer empiriquement les impulsions inflationnistes d'un pays et d'en repérer les sources. Holtrop adopte en effet une conception très large de l'inflation qu'il définit comme l'accroissement du revenu national nominal, causé par une ‘‘demande pure'' ; cette augmentation du revenu national est imputable à l'accroissement de la production réelle ou / et du niveau général des prix. [...]
[...] Cette philosophie de base conduit aux pratiques magiques ; car enfin, l'Etre omnipotent, les ancêtres immortels, révèlent leur volonté ; il faut dès lors quelqu'un qui sache comprendre et interpréter leur langage. Suivant les pays ouest africains, cet interprète sera : le magicien, le féticheur, le sorcier. Et, de même qu'un médecin trouve rarement son client indemne, de même, l'interprète consulté aura toujours de l'inspiration. On comprend donc que, pour le paysan ouest-africain, tout ce qui lui arrive en bien comme en mal provient de l'Etre supérieur, des ancêtres, ou d'un autre humain. Au cartésianisme froid et à la causalité purement scientifique, le paysan ouest-africain oppose sa logique du surnaturel. [...]
[...] La recherche d'un équilibre social et économique constitue l'une des caractéristiques fondamentales de ces populations. Aussi, la nécessité s'impose-t-elle de mettre en évidence les valeurs thématiques et les déterminants fonctionnels " qui à la fois soutendent et expliquent le comportement économique de l'agent ouest- africain. L'analyse tant soit peu sommaire révèle alors une désarticulation du cadre social, se situant au cœur du conflit dialectique ouvert entre la culture occidentale et les cultures africaines locales. On peut ainsi percevoir la coexistence de deux types de sociétés : une société traditionnelle et un certain type de société moderne où le système des valeurs et les structures sociales conditionnent étroitement l'importance et la portée de l'acte économique LA SOCIETE TRADITIONNELLE Le système des valeurs La Société traditionnelle ouest africaine présente une caractéristique commune : elle repose sur un tréfonds de croyances religieuses, de pratiques occultes ou ancestrales ; le sacré subjugue l'économique : le paysan ouest-africain se révélant d'abord un " homo religiosus " avant d'être un " homo oeconomicus ‘'. [...]
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