Le Japon est aujourd'hui la deuxième puissance économique mondiale.
Il a longtemps surpris par son dynamisme commercial et sa réactivité économique :
il faut savoir en effet que le Japon a réussi à s'imposer sur la scène régionale et internationale alors que celui-ci ne peut, par sa superficie prétendre à un développement agricole confortable. Il lui a donc fallu contourner cette contrainte géographique en renforçant les pôles d'activité les plus performants de son économie pour les orienter à l'exportation. La poursuite de cette stratégie d'internationalisation est le moyen de financer les importations de matières premières.
Les facteurs clés de la réussite de cette petite île se sont donc révélés être un secteur industriel puissant, une activité essentiellement orientée vers l'exportation le tout grâce à un interventionnisme soutenu de l'Etat. Le succès de cette stratégie lui vaut une place de choix non seulement au sein de la région Asie (accord régional ASEAN) mais lui permet également d'être un acteur de taille sur la scène internationale (internationalisation des échanges en 1990 et envolée des Investissements Directs à l'Etranger). L'Empire nippon n'a cependant pas pu contourner les crises qui survinrent au cours de la décennie 1990 qui ont favorisé corruption et pratiques douteuses.
Cette décennie de récession s'est essentiellement matérialisée par les crises de 1989 et de 1997 qui ont indéniablement fragilisé cette puissance. Ce bouleversement économique et financier a nécessité une modification profonde des structures politiques et économiques du pays. Ainsi, le Japon a besoin d'un air nouveau où il pourra relever les défis qui se présentent à lui. C'est pourquoi l'arrivée au pouvoir du premier ministre réformateur Koizumi en 2000 peut se présenter comme le commencement d'un nouveau millénaire pour le Japon, millénaire qui doit lui permettre de restaurer sa puissance économique et financière. C'est ainsi qu'au cours de la dernière décennie, la politique et l'économie japonaises se sont métamorphosées afin de redynamiser le Japon.
Pour relancer l'économie, le premier ministre Koizumi propose donc une politique drastique. Le mot d'ordre est lancé : «pas de croissance sans réforme» !
Nous verrons donc à travers l'étude de ce dossier comment le Japon a évolué sur la décennie précédant l'arrivée de Koizumi au pouvoir. Nous mettrons en évidence l'état de l'économie et de la finance japonaise pour comprendre par la suite dans une seconde partie quels changements sont intervenus depuis le premier gouvernement du premier ministre Koizumi.
[...] Loin derrière nous avons l'Amérique du Nord, devant l'Union européenne. Cf. annexe : le Commerce Mondial en 2002 On peut donc dire que depuis 2002, c'est-à-dire un an après que Koizumi soit nommé premier ministre, l'économie japonaise se porte mieux puisque les indicateurs tels que la demande privée, la Formation Brute de Capital Fixe et le commerce extérieur sont à la hausse. De même, de manière générale, on constate que la confiance qu'ont les ménages en l'économie entre 2003 et 2005 s'est accrue de plus de 40 points. [...]
[...] C'est seulement depuis janvier 1999 que le gouvernement applique des mesures keynésiennes. En effet, il devrait y avoir une légère reprise au cours de cette année grâce à une entente entre le secteur industriel et les efforts du gouvernement de redynamiser son pays. Section 3 : L'état des lieux un an avant l'arrivée au pouvoir de Koizumi Légère reprise pour l'année 2000 Après dix ans de crise le Japon décide de se relever. Il investit massivement dans l'économie et tente de recréer des emplois. [...]
[...] Face à cette situation, la réforme budgétaire fait porter ses priorités sur la restriction des dépenses. Par exemple, les programmes de grands travaux publics font l'objet d'un réexamen et d'une demande de gestion plus rigoureuse. Une réforme fiscale structurelle est également en cours pour doper la consommation et les activités du secteur privé. L'objectif est de stimuler les activités économiques en vue de réaliser un excédent dans la balance primaire d'ici le début de Réforme des pouvoirs administratifs Afin de pouvoir mettre en œuvre et présenter des propositions budgétaires de manière plus efficace, le pouvoir des Services du premier ministre a été renforcé au détriment de celui des Ministères. [...]
[...] En effet, l'actuel premier ministre du Japon est considéré comme l'un des chefs de gouvernement les plus stables de l'après-guerre. On peut donc dire que le PLD est bien parti pour être en tête de liste pour la prochaine campagne électorale. Tout comme, Koizumi qui a une grande chance d'être réélu pour continuer dans sa lancée: privatisation, diminution des dépenses et notamment la restructuration des secteurs tels que l'agriculture. Il faut tout de même une application effective et rapide pour que ses dispositions législatives aient des retombées positives. [...]
[...] Le résultat : une reprise économique On peut observer que la croissance du PIB de 1998 à 2000 passe d'un niveau négatif (déflation) à un niveau positif (inflation), que le taux d'emploi est à la hausse et que la demande intérieure totale augmente. Toutes ces statistiques ajoutées aux commentaires d'analystes économiques nous permettent d'affirmer que le Japon est en période de reprise économique. Résumé des perspectives de variation en volume aux prix de 1990) Contributions aux variations du PIB en volume (en pourcentage du PIB en volume de l'année précédente. [...]
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