La crise financière qui s'est développée depuis juillet 2007 a progressivement pris de l'ampleur et provoqué la faillite ou le sauvetage de nombreuses institutions financières. Cette crise purement financière, liée à l'excès de liquidité, à l'effondrement du marché immobilier américain et à la distillation, dans les bilans des banques, de titres de mauvaise qualité, s'est muée, à l'été dernier, en crise économique. L'analyse économique explique l'enchaînement non vertueux de la crise financière par trois séries de facteurs, qu'il est possible de relier au cycle réel.
C'est d'abord l'effet richesse qui joue à plein : quand le prix des actifs s'effondre, c'est le patrimoine financier des ménages qui diminue aussi. Or, on estime à 40% la part des actions dans le patrimoine financier des ménages américains, taux supérieur à celui de l'Europe continentale. Il découle de ceci que les ménages endettés sont tenus de vendre leurs actifs, afin de faire face à une crise de solvabilité, accentuant ainsi la baisse des titres. Les ménages ayant le sentiment d'être appauvris, ils adaptent leur consommation à la baisse pour regagner la richesse perdue, alors même que leur richesse n'était pas matérialisée, puisque sous forme d'actions.
Tous ces éléments se cumulent et la consommation et l'investissement diminuent, le chômage augmente et la récession affleure.
[...] La relance opérée par Mauroy en 1982 a précisément échoué faute de coordination avec l'Allemagne : elle est venue alimenter les importations en provenance de l'Allemagne au lieu d'accroître la demande faite aux entreprises françaises. Si la réactivité des politiques budgétaires et monétaires semble acquise, il convient de questionner l'efficacité de plans de relance peu coordonnés dans une économie mondialisée. Ces différents plans vont en effet amener des déficits budgétaires importants, que seule une croissance forte et durable sera ensuite à même de résorber. Ce constat appelle donc à l'adoption de réformes structurelles permettant à long terme une meilleure résilience des économies européennes, et une croissance potentielle plus forte. [...]
[...] Les politiques conjoncturelles face à la crise actuelle (2009) I. La crise actuelle, et les conséquences graves qu'elle emporte sur les économies développées, pousse à l'adoption de politiques conjoncturelles de soutien à la consommation et à l'investissement A. Les économies développées subissent actuellement une crise financière et économique d'une ampleur considérable, dont il convient de limiter les effets sur l'économie réelle La crise financière qui s'est développée depuis juillet 2007 a progressivement pris de l'ampleur et provoqué la faillite ou le sauvetage de nombreuses institutions financières. [...]
[...] Si la politique monétaire est encadrée par la BCE, les politiques budgétaires restent aux mains des Etats membres, que le Pacte de Stabilité lie finalement assez peu en période de récession. La conséquence prévisible de la crise va être la pleine utilisation des marges données par la réforme du PSC, et la capacité de dépasser les de déficit : la France annonce un déficit de fin 2009, contre de déficit en Grande Bretagne. Si les effets des politiques conjoncturelles sont aléatoires, les conséquences des plans de relance sur le déficit sont bien réelles. [...]
[...] Des politiques de formation pour les emplois industriels perdus seraient également à même d'améliorer l'emploi. L'autre aspect de la Stratégie de Lisbonne porte sur l'accroissement de la productivité. L'Europe est en effet en retard par rapport aux Etats Unis sur les dépenses de recherche et développement. La part du PIB consacrée à ces dépenses y est plus faible, ce qui explique en partie la moindre productivité européenne : du PIB en Europe, contre aux Etats-Unis (Rapport CAE, Croissance et Innovation). [...]
[...] La Fed a ainsi baissé son taux directeur de 425 points de base, passant ainsi de 5,25% à aujourd'hui. Cette politique monétaire doit permettre aux banques de se refinancer à moindre coût et d'accroître leurs capacités de crédit, pour soutenir l'investissement des entreprises et la consommation des ménages. Mais, par rapport à la Fed, la réaction de la BCE semble moins vive, puisqu'elle a baissé ses taux à trois reprises depuis l'été, en octobre, novembre et décembre, mais de façon moindre que la Fed. Les taux de la BCE sont encore de actuellement. [...]
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