Mais la crise de la dette, ainsi que la montée de la pauvreté et des inégalités dans la plupart des pays en voie de développement ont amené certains économistes à douter des bienfaits de la mondialisation sur les plus démunis.
Par ailleurs, les problèmes liés à la pauvreté et aux inégalités dans les pays en voie de développement ont poussé les organisations internationales à les prendre en compte dans la définition de leur politique de lutte contre la pauvreté (...)
[...] L'ouverture commerciale est en soit un jeu à somme positif ou tous les participant sont gagnants à se spécialiser dans le bien pour lequel ils bénéficient d'un avantage comparatif , ou autrement dit en se spécialisant dans le bien qui induit relativement le coût de production le plus faible. Mais ces théories classiques n'envisagent qu'un gain statique de l'échange lié principalement à une meilleure allocation des ressources permises par l'ouverture commerciale. Les nouvelles théories du commerce envisagent, elles un gain dynamique de l'ouverture commerciale en terme de croissance économique. En effet, l'ouverture commerciale permet aux entreprises nationales de bénéficier d'économies d'échelle, essentiellement induites par l'élargissement des marchés et de l'offre d'input que l'ouverture des frontières permet. [...]
[...] Ces auteurs rajoutent aussi que dans certains pays dits globalisateurs (pas tous notamment les pays d'Asie du Sud Est, le développement des échanges a contribué de manière significative à la réduction des inégalités de richesses entre les plus aisés et les plus démunis. Les résultats de l'analyse de Dollars et Kray peuvent être satisfaisante à première vue, mais cette analyse souffre d'importants problèmes d'ordre méthodologique auxquelles nous reviendrons plus tard dans notre étude lorsque nous évoquerons les problèmes liés à ce type d'étude fondés principalement sur des régressions cross-country, c'est-à-dire sur plusieurs pays à la fois. [...]
[...] D'autres rejettent cette position, et invoque la complexité et la diversité des résultats qui peut tout simplement dépendre des pays que l'on étudie. La Chine et l'Inde sont aujourd'hui deux pays qui depuis le début des années 1980 ont emprunté la voie de la libéralisation économique. Ils ont tous deux misé sur l'insertion dans les échanges mondiaux comme principale moyen de développement économique. Et les chiffres parlent d'eux-mêmes : ces deux pays connaissent aujourd'hui, les plus fort taux de croissance au monde avec prés de de croissance pour l'Inde et pour la Chine au cour de l'année 2004/2005. [...]
[...] Ces disparités offrent ainsi l'occasion d'étudier, à l'échelle d'un pays, l'impact de l'ouverture sur les inégalités dans la mesure où on fait l'hypothèse qu' un degré différent d'ouverture commerciale va correspondre un niveau différent des inégalités de revenues. Autre raison qui marque l'intérêt du choix de la Chine pour étudier l'impact de l'ouverture commerciale sur les inégalités, c'est le fait que les caractéristiques physiques de la Chine vont permettre de prendre en compte plus facilement le problème d'endogeneité du commerce. [...]
[...] Or ce que les auteurs ont cherché à étudier, ce n'est pas l'impact du volume du commerce sur les inégalités mais l'incidence de la politique d'ouverture commerciale sur l'évolution des inégalités. L'indicateur ainsi utilisé n'est pas approprié à la problématique étudiée dans cette analyse empirique. La conséquence directe de ce problème, c'est qu'on ne parvient pas réellement à isoler l'impact de la politique commerciale sur les inégalités. Dans le cas de la Chine, de nombreuses politiques ont été mises en œuvre pour minimiser l'impact sur les inégalités de revenus entre urbains et ruraux. [...]
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