L'entrée de la Chine à l'OMC en 2003 révélait une fois encore l'étendue de la mondialisation.
Qu'est-ce que la mondialisation ? Une Intégration économique qui va au-delà de l'internationalisation des échanges de marchandises, de services ou de capitaux et qui se caractérise par une mobilité parfaite en théorie des capitaux et des facteurs de production et par une concurrence accrue entre les firmes et les nations.
Qu'est-ce que le fait économique total ? D'après les définitions du fait social et du fait social total de Durkheim et Mauss, on définit le fait économique total comme un fait fluide, contraignant, s'autorégulant et donc transcendant les individus.
A partir de ces définitions, on se demandera si la mondialisation est fluide, contraignante et facteur d'unité économique transcendant les individus.
Dans une première partie, nous montrerons que la mondialisation à travers la périodisation de la mondialisation qu'elle est un fait économique fluide touchant aujourd'hui tous les acteurs économiques, et dans une seconde partie nous nous demanderons si les limites de la mondialisation la remettent en cause en tant que fait économique total.
Évoquer la mondialisation nous oblige à regarder dans le rétroviseur et à nous intéresser d'abord à l'histoire économique. Quand et où donc a débuté l'aventure de la mondialisation ?
[...] Les capitaux sont moins mobiles et les économies plus centrées sur le marché national. Un certain repli sur soi et des mesures de protection des marchés apparaissent. Néanmoins, les crises pétrolières, la fin des empires coloniaux, l'émergence d'autres pays développés (Japon, Corée, Hong-Kong ) et la fin de Bretton-Woods, en 1971, ouvrent une ère de globalisation de l'économie mondiale avec l'apparition du système de change flottant. Un régime de changes flottants est un système permettant de donner une valeur à la monnaie. [...]
[...] La fin d'un des deux blocs marque vraiment la consécration de la globalisation et du capitalisme. Des organismes d'intégration commencent à voir le jour (GATT, SMI, CEE Dans le même temps, l'internationalisation des entreprises s'accroit. Des firmes multinationales américaines, européennes et asiatiques s'affirment et ne connaissent plus de frontières, tant dans leurs activités que dans leurs capitaux. La vision économique américaine, faite de libéralisme offensif, de déréglementation, de désarmement douanier semble ouvrir un champ à des activités exonérées des contraintes géographiques et politiques. [...]
[...] (C'est par exemple pour faire face à la concurrence américaine et japonaise que les pays européens ont relancé la construction européenne, avec les projets de marché unique et de monnaie unique. - un rempart contre les excès de la mondialisation : pour faire face aux risques possibles de contagion financière liés par exemple, à l'accélération des mouvements de capitaux, et se protéger des perturbations engendrées par la mondialisation. - Un moyen de faire valoir leurs intérêts dans les négociations commerciales de l'OMC. Pour résumer, l'intégration régionale est donc une réponse à la mondialisation, qu'elle ne remet de toute façon pas en cause. [...]
[...] Les limites de la mondialisation la remettent-elles en cause en tant que fait économique total ? A. Protectionnisme et régionalisation : deux dynamiques complémentaires de la mondialisation les nouvelles formes de protectionnisme ne sont pas une véritable barrière à la mondialisation Il existe des réactions au phénomène de mondialisation, comme le néoprotectionnisme (doctrine et politique économique qui reposent sur l'application de mesures visant à favoriser les activités nationales et à pénaliser la concurrence étrangère). Il peut être considéré comme un frein à la mondialisation parce qu'il repose aujourd'hui sur des barrières non tarifaires (BNT) dites dures : lorsqu'un pays met en place des restrictions quantitatives sur quelque produit que ce soit (cf. [...]
[...] Dès lors, constater qu'il demeure des inégalités économiques ne remet pas en cause le fait que la mondialisation soit un fait économique total. Au contraire, on constate que tous les pays essaient de s'adapter et d'en tirer profit comme nous l'avons illustré précédemment. Le capitalisme est finalement un système qui s'impose de lui-même à tous les acteurs économiques, que ceux-ci en tirent profit ou non. Conclusion La mondialisation est donc bien un fait économique total dans le sens où : Elle est fluide : elle s'est généralisée à l'ensemble des économies Elle est contraignante : elle transcende les acteurs économiques qui sont tous concernés par la mondialisation Elle est facteur d'unité économique dans le sens où tous les acteurs économiques connaissent d'un même système centré sur la logique du capitalisme. [...]
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