Dans quelle mesure le marché du café est-il représentatif de la mondialisation libérale et de ses inégalités ?

Thèmes abordés

Marché du café, mondialisation libérale, inégalités, commerce équitable, profits inégalement répartis

Résumé du document

Le café est originaire d'Éthiopie mais il est aujourd'hui consommé dans beaucoup de pays du monde, très éloignés de son lieu de production : marché intégré dans la mondialisation à l'origine de multiples flux.

Le café fait vivre 125 millions de personnes dans le monde dont 25 millions de petits producteurs au Sud : rôle économique et social du café.

Le café génère 10 milliards de dollars d'échanges/an, c'est le 2ème marché mondial en valeur après le pétrole et le 1er marché agricole devant le blé.

Extraits

[...] Un choix stratégique des grands groupes de l'alimentation et de la distribution. Les grands groupes de l'agro-alimentaire veulent profiter du développement et du succès du commerce équitable moyen d'améliorer leur image auprès des opinions publiques. Faire croire aux consommateurs que ces grands groupes capitalistes s'engagent en faveur du développement des pays pauvres serait pour eux la meilleure des publicités mais cette stratégie risque également de desservir le commerce équitable. 0000028560-001 La marque de café Nabob, propriété du groupe Kraft, s'engage dans l'équitable. [...]

[...] Décrivez le marché du café, montrez que ce commerce participe à la mondialisation. Le café, est une culture du Sud pour des consommateurs du Nord. Les principaux pays exportateurs sont le Brésil, le Vietnam, l'Indonésie et la Colombie de la production) et les grandes régions importatrices sont les pays de la Triade (pays du Nord, pays industrialisés), l'Union Européenne, l'Amérique du Nord et le Japon qui consomment plus de 90% de la production totale. Café carte commerce Quels sont les nouveaux pays producteurs qui bouleversent le marché mondial de l' « or vert » ? [...]

[...] Le Guatemala est le premier exportateur de café d'Amérique centrale et le sixième du monde. Son sort est donc entre les mains des courtiers de New York et de Londres : la livre de café, qui s'échangeait sur la première place mondiale autour de 1,85 dollar en 1997, ne valait plus que 65 cents en avril 2002. À cause de la surproduction au Brésil et surtout au Vietnam qui a décuplé ses ventes entre 1990 et 2001 et inondé le marché. [...]

[...] Au Salvador, le programme alimentaire mondial a dû distribuer des rations de survie à familles de caféiculteurs. Le chômage a augmenté de façon considérable. De plus, dans de nombreuses régions, la crise a été à l'origine d'abandon d'exploitations, de mouvements de population vers les zones urbaines et de migrations illégales. Les problèmes dus à la faiblesse des prix ont également favorisé la plantation de stupéfiants, en particulier de plants de coca." Stéphane Parmentier, Oxfam Document 6 : Les conséquences de la chute des cours dans les pays du Sud. [...]

[...] Café évolution marché La dérégulation du marché et le triomphe du libéralisme. Jusqu'en 1989, le marché mondial du café est régulé par un système de quotas de production (« contingentement de la production ») dans le cadre de l'Accord international sur le café stabilité des prix fin de l'Accord international sur le café dérégulation flottement des prix. Le marché est alors régi par la seule loi de l'offre et de la demande. Qu'est-ce que la dérégulation du marché mondial du café ? Quand s'est-elle produite ? [...]